Gabon : Un mois après le lancement de l’opération anti-corruption, le PDG apporte son soutien à Ali Bongo Ondimba

Le chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba, est aussi le président du PDG, le parti majoritaire au Gabon @ DR

Mutique depuis le lancement de l’opération anti-corruption, le 10 novembre dernier au Gabon, le parti au pouvoir a enfin pris la parole hier pour soutenir l’action du chef de l’Etat.

Mieux vaut tard que jamais. Mardi 10 décembre, le PDG a enfin apporté publiquement son soutien au président Ali Bongo Ondimba alors qu’une opération anti-corruption, inédite dans son ampleur, a été lancée au Gabon il y a un mois presque jour pour jour.

« Le Parti démocratique gabonais (PDG) soutient fermement le Distingué camarade président (DCP) Ali Bongo Ondimba dans cette opération de lutte anticorruption », a déclaré hier Michel Philipe Nzé, le secrétaire national chargé des arguments et de la riposte.

Alors que l’un de ses députés (Justin Ndoundangoye) est entendu aujourd’hui même par les enquêteurs dans le cadre de l’opération anti-corruption en cours et que l’un de ses membres (l’ex-ministre du Pétrole, Noël Mboumba) a été placé en détention préventive la semaine dernière dans le cadre de cette même opération, Michel Philipe Nzé, paraphrasant le président Ali Bongo Ondimba, a rappelé « le devoir d’exemplarité et d’intégrité à tous les échelons » qui s’applique aux PDGistes.

Qualifiant la corruption de gangrène à expugner, celui-ci a estimé que les récentes interpellations ont été faites « dans le respect du principe de la présomption d’innocence et de l’indépendance de la justice, conditions essentielles d’un Etat de droit où les citoyens ont droit à un jugement impartial et équitable ».

Concluant son propos, Michel Philipe Nzé a affirmé que « le PDG encourage(ait) les pouvoirs publics à intensifier les réformes au niveau des systèmes et des mécanismes préventifs anti-corruption, et à améliorer l’éducation civique relative à la lutte contre la corruption », la corruption étant, a-t-il souligné toujours en paraphrasant le chef de l’Etat, « un poison qui mine la société et compromet gravement l’accélération de la transformation de notre pays le Gabon, l’égalité des chances et la création d’opportunités ».

Cette déclaration de soutien, faite un mois après le lancement de l’opération anti-corruption au Gabon, intervient alors que ces derniers jours plusieurs voix se sont élevées pour fustiger le parti majoritaire, mais également le gouvernement, tous deux pointés du doigt pour leur manque d’entrain à défendre l’action du chef de l’Etat. C’est le cas notamment de l’ex-ministre de la Fonction publique et ex-député, Ali Akbar Onanga Y’Obegue (lire notre article).