Le président tchadien Idriss Déby Itno, est mort ce mardi des suites de blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le Nord durant le week-end.
Idriss Déby, 68 ans, militaire de carrière qui est parvenu au pouvoir en 1990, promu au rang de Maréchal en août dernier, venait d’être réélu pour un mandat de 6 ans avec 79,32 % des suffrages exprimés, selon des résultats provisoires énoncés lundi 19 au soir par l’instance électorale nationale.
« Le président de la république, chef de l’État, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad », a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de TV Tchad.
Des ministres et des officiers de hauts rangs avait indiqué lundi que le chef de l’Etat s’était rendu samedi et dimanche sur le front opposant son armée à une colonne de rebelles qui avait lancé une offensive à partir de bases arrières en Libye le jour du scrutin, le 11 avril.
Le maréchal président a été l’un des premiers à alerter sur les graves conséquences qu’aurait la chute du dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Il était une voix écoutée sur tous les sujets sécuritaires.
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, qui l’a bien connu et avec qui il partageait la même science militaire, lui a rendu hommage ce mardi. « Le président Idriss Déby Itno est mort comme il a vécu. En combattant. Mes condoléances les plus attristées à sa famille et au peuple tchadien. Dans cette épreuve douloureuse, le Tchad pourra compter sur la solidarité du Gabon », a écrit sur son compte Twitter M. Bongo Ondimba qui fut, dix ans durant, ministre de la Défense avant d’accéder en 2009 à la fonction suprême.