Gabon : Sous le coup d’une interdiction temporaire de sortie du territoire, l’activiste Georges Mpaga refoulé de l’aéroport de Libreville

Georges Mpaga a choisi de défier les autorités gabonaises © DR

La justice gabonaise avait pris cette mesure pour éviter que le leader du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), qui avait déposé plainte contre Noureddin Bongo Ondimba et qui est désormais sous le coup, avec trois autres activistes, d’une plainte en retour pour diffamation ne tente de se soustraire à la Justice. 

Georges Mpaga a choisi de défier les autorités gabonaises. Le leader du ROLBG s’est rendu ce dimanche après-midi à l’aéroport international Léon Mba en vue de se rendre en Afrique du Sud pour y assister ce lundi à une conférence. Il y a été refoulé par la police des airs.

Aussitôt, l’activiste a répliqué sur son compte Facebook, qualifiant cette interdiction d’illégale car prise en représailles à son « engagement contre la corruption politique au Gabon ». Il a également promis une « guerre asymétrique » contre le « régime » du président Ali Bongo, aujourd’hui incarné selon lui par Noureddin Bongo Valentin, nommé coordinateur des Affaires présidentielles en décembre dernier et promis de saisir plusieurs instances internationales dont l’ITIE.

Nouveau coup médiatique

Reste que pour beaucoup, il pourrait s’agir d’un nouveau coup médiatique dont l’activiste est coutumier. Georges Mpaga, à l’instar des trois autres activistes qui ont porté plainte le 14 janvier dernier contre Noureddin Bongo Ondimba, est sous le coup d’une mesure d’interdiction de sortie du territoire prise « afin de permettre à toutes les parties d’être sur le territoire au moment de l’examen de l’affaire », avait publiquement déclaré le procureur. Et celui-ci n’avait pas fait mystère de sa volonté de tester les autorités une fois l’affaire close, ce qui fut le cas ce vendredi 14 février. Faute de preuves, le dossier a en effet été classé sans suite (lire notre article).

Une plainte pour diffamation ayant été déposée contre Georges Mpaga et les trois autres activistes, la mesure d’interdiction de sortie du territoire les frappant pourrait toutefois avoir été prolongée afin d’éviter qu’ils ne tentent de se soustraire à la justice.