Soupçonné par les populations du département des Plateaux, dont le chef-lieu est Léconi, d’avoir commandité un crime rituel sur la personne d’un septuagénaire, Philippe Ngaipé a été suspendu à sa demande du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), le temps que l’enquête suive son cours.
L’annonce de cette suspension a été rendue publique ce jeudi 1er août en même temps que l’éviction d’un autre député du Haut-Ogooué, celui du du 1er siège du département de la Léconi-Lekori, Ali Akbar Onanga par le président de la commission permanente de discipline du PDG. Celui-ci l’a qualifiée de « courageuse ». Le député incriminé pourra en effet se défendre « dans des conditions plus sereines », fait-on valoir du côté du parti majoritaire.
Il faut dire qu’à Léconi, chef-lieu du département des Plateaux, la colère grondait. Depuis un mois, les populations manifestaient pour obtenir la démission de Philippe Ngaipé qu’elles soupçonnent d’avoir commandité un crime rituel sur la personne d’un septuagénaire, Rigobert Kaloulou (surnommé Ngambou par ses proches).
Il y a quelques semaines, dans le cadre d’une enquête diligentée par le ministère public, les officiers de police judiciaire, des gendarmes dépêchés de Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué, avaient procédé )à l’arrestation de plusieurs personnes de l’entourage proche du député démissionnaire.
