Gabon : « Seules deux confédérations syndicales sur onze ont maintenu leur préavis de grève », rappelle le gouvernement

Piquet de grève jeudi 23 janvier 2020 à Rabi-Kounga, l'un des principaux gisements pétroliers au Gabon © Twitter / Venant Debomame

Malgré la signature mercredi d’un protocole d’accord entre le gouvernement et les confédérations syndicales au sujet de la future réforme du Code du travail, la grève d’avertissement contre la réforme du Code du travail a été particulièrement suivie ce jeudi dans certains secteurs et certaines entreprises. Toutefois, faute de mobilisation générale, elle n’a pas entraîné le blocage du pays.

Jeudi soir, par voie de communiqué, le porte-parole du gouvernement, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a tenu a précisé les choses au sujet de la grève qui a débuté au Gabon ce jeudi et qui a donné lieu à quantité de rumeurs et de fake news sur les réseaux sociaux, repris sur certains sites d’information en ligne gabonais proches de l’opposition, ainsi que sur certains médias internationaux (français, en l’occurrence).

« Seules deux confédérations syndicales sur les onze régulièrement enregistrées au ministère du travail ont été signataires du préavis de grève (déposé le 17 janvier dernier) », a rappelé le porte-parole du gouvernement.

Et celui-ci de poursuivre : « Les neuf autres confédérations ont accepté la proposition immédiate du gouvernement de revoir la réforme du Code du travail (…) unique revendication à ce jour des centrales syndicales devant se traduire par la mise en place d’une plénière tripartite destinée à aboutir à une réforme du Code du travail qui prenne en compte les amendements proposés par les travailleurs (…), ce qui vide le préavis de grève de son objet », a fait observer M. Mboumbou Miyakou. Manière de signifier que la grève n’a aucune raison d’être.

Une mise au point nécessaire. Si la grève a été particulièrement suivie dans certains secteurs et certaines entreprises (pétrole avec Assala et Rabikounga à Port-Gentil, mines avec Comilog à Moanda, boissons avec les Brasseries du Gabon) et la mise en place d’un service minimum à la SEEG et à la Setrag, ces mouvements de grève n’ont pas entraîné un blocage du pays en raison précisément de la division du front syndical.