Gabon / Série d’interpellations au sommet de l’Etat : Ce qu’a exactement dit le procureur de la République

La prise de parole du procureur de la République ce soir est très attendue © DR

Très attendu, Olivier N’Zhaou a fait une déclaration dans le JT de Gabon 1ère lundi soir à 20 heures.

Alors que les rumeurs bruissent de toutes parts au Gabon ces derniers, la déclaration du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Libreville était particulièrement attendue. Elle a été faite lundi soir au JT de 20 heures de Gabon 1ère, la chaîne publique de télévision gabonaise.

« Le parquet de la République a ouvert une série d’enquêtes », a confirmé d’emblée Olivier N’Zhaou, avant de préciser que ces investigations portent sur des accusations « de corruption et de blanchiment de grande envergure pouvant impliquer des agents publics et de sociétés privées ».

Le procureur a ensuite confirmé que dans le cadre de ces enquêtes, plusieurs personnes ont été récemment interpellées. Des personnalités « issues des administrations publiques, parapubliques et établissements bancaires », dont certaines sont actuellement gardées à vue.

Depuis la semaine dernière, plusieurs interpellations ont été effectuées par les services de la Direction générale des recherches (DGR) de la Gendarmerie nationale, ainsi que par la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, communément appelée B2.

Aucun nom de personne mise en cause n’a, en revanche, été cité par le procureur de la République dans sa déclaration. Les médias gabonais, ces derniers jours, ont évoqué les noms de Renaud Allogho Akoue (ex-DG de la CNAMGS), d’Ismaël Ondias Souna (ex-DG de la SEM), de Jérémy Ayong (ADGA de la GOM), ou encore de Herman Nzoundou Bignoumba (ADG de la CDC), tous des proches de l’ex-directeur de cabinet de la présidence de la République, Brice Laccruche Alihanga, remercié le 7 novembre dernier.

Le procureur de la République est ensuite revenu sur un point de droit. La garde à vue, a-t-il rappelé, peut durer 48 heures et peut être prorogée de 8 jours, voire plus sur décision écrite du procureur de la République. Des dispositions, a-t-il souligné, contenues dans l’article 66 alinéa 1er du nouveau Code de procédure pénale.

« Force restera à la loi ». C’est par cet adage que le procureur de la République a conclu sa brève déclaration d’un peu plus d’une minute.