Gabon – Russie : ce qu’Ali Bongo Ondimba et Vladimir Poutine se sont dit en marge du Sommet des BRICS en Afrique du Sud

Ali Bongo Ondimba et Vladimir Poutine assis à côté l'un de l'autre lors du déjeuner en marge du 10ème sommet des BRICS le 27 juillet 2018 à Johannesbourg @ Twitter Ike Ngouoni

Ils ne se quittent plus. Après leur long entretien le 14 juillet dernier au Kremlin en Russie, Ali Bongo Ondimba et Vladimir Poutine se sont retrouvés cette semaine en Afrique du Sud où ils participaient tous deux au 10ème Sommet des BRICS. L’occasion d’un nouvel échange prolongé entre les présidents gabonais et russes. 

« M. Bongo Ondimba est l’un des rares dirigeants à pouvoir faire sourire notre président », s’amuse un haut-diplomate russe. Vendredi 27 juillet, le chef de l’Etat gabonais s’est longuement entretenu avec son homologue russe, Vladimir Poutine.

« Comme ces deux dirigeants s’entendent bien, nous les avons mis côté l’un de l’autre lors du déjeuner offert aux dirigeants participant au Sommet [des BRICS] », confie l’une des responsables sud-africaines du Sommet de Johannesbourg qui s’est tenu du 25 au 27.

Preuve de cette bonne entente, qui confine à la complicité, entre les présidents russes et gabonais, la photo diffusée par Ike Ngouoni, le porte-parole de la présidence gabonaise, hier soir sur son compte Twitter (voir photo de une et tweet ci-dessous). On y voit Ali Bongo Ondimba et Vladimir Poutine attablé l’un à côté de l’autre et échangeant des propos dans un large sourire.

Que se sont-ils dit ? Selon un diplomate russe, « les deux présidents ont parlé de projets concrets sur le plan économique, notamment énergétique, ainsi que de la manière d’affermir les relations diplomatiques entre nos deux pays. Ensuite, ils ont eu des échanges plus privés, plus détendus. Mais je ne peux rien dire à ce sujet », glisse ce haut-fonctionnaire dans un français parfait, teinté d’un fort accent.

Vladimir Poutine a cité le Gabon comme un partenaire privilégié de la Russie en Afrique

Pour les deux hommes, il s’agissait en réalité de retrouvailles. Pas plus tard que le 14 juillet dernier, Vladimir Poutine avait en effet convié son homologue gabonais pour un entretien au Kremlin. « Le rendez-vous était censé durer 30 minutes ; il a duré le double [55 minutes] ! C’est rarissime », fait observer une source diplomatique russe. Selon divers témoins, l’entretien a été à la fois chaleureux et constructif.

Probablement. Car la preuve ne s’est pas fait attendre. Dans son discours prononcé ce vendredi 27 juillet lors du Sommet des BRICS, Vladimir Poutine a cité le Gabon comme « un partenaire privilégié de la Russie en Afrique ». Et aussitôt, comme il est dans ses habitudes, le président russe a joint le geste à la parole à prenant un engagement concret.

Retombées concrètes

M. Poutine a en effet indiqué que la Russie « compte aider davantage certains pays africains à développer leur secteur énergétique national, en premier lieu par le biais de la réalisation de projets pétroliers et gaziers ». Une information largement relayée par les médias en Russie aujourd’hui. Et parmi les trois pays que le président russe a cité figurent l’Angola, le Mozambique et… le Gabon.