Élu le 3 février dernier, Léandre Nzué prendra ses fonctions lundi 11 mars, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Les Librevillois attendent de lui des résultats.
« Le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, procédera le lundi 11 mars 2019 à 11 heures, à l’installation officielle du maire de la Commune de Libreville », a annoncé le ministère par voie de communiqué.
Pour les Librevillois, Léandre Nzué n’est pas un inconnu. Ce haut cadre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), avait assumé, de 2009 à 2014, les fonctions de 4ème maire adjoint de Libreville chargé des voiries à l’époque où la mairie centrale était occupée par Jean-François Ntoutoume Emane.
Homme à poigne, Léandre Nzué s’était alors illustré à travers l’opération « libérez les trottoirs » entre 2009 et 2010. Il avait appliqué la méthode forte pour faire déguerpir les commerçants qui obstruaient les voies de circulation au marché Mont Bouët et dans plusieurs endroits de la capitale. Cette opération avait notamment permis de dégager la voie publique, obstruée alors par de nombreuses épaves de voitures, ainsi que par les échoppes de petits commerces informels. Le trafic pédestre et automobile s’en était trouvé fluidifié, de même que la propreté des rues améliorée.
Suite à son élection le 3 février dernier à la mairie centrale avec 96 voix contre 47 au Jean Boniface Asselé, léandre Nzué avait indiqué vouloir faire de la salubrité publique l’une de ses priorités. « Je veux moderniser et rendre plus belle la capitale gabonaise, qui est truffée des constructions anarchiques et de bidonvilles », avait-il alors déclaré.
« Je connais bien la mairie. J’ai de l’expérience. Nous allons faire le maximum et les Librevillois seront, je l’espère, satisfaits », avait ajouté le nouveau maire.
Les attentes qui pèsent sur lui sont très fortes. Libreville, qui concentre plus d’un tiers de la population totale du pays, est considérée comme la vitrine du Gabon. Léandre Nzué est donc sujet aux mêmes obligations de résultats que tout autre membre de l’Exécutif.
Comme le répète le président Ali Bongo Ondimba, « les actes doivent remplacer les promesses ». Et l’efficacité doit, elle, aussi être aussi au rendez-vous.
