Gabon : Quels sont les contours exacts du soutien apporté à la veuve du capitaine Aymard Mbina par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba ?

Le défunt commandant Aymard Mbina et son épouse, Caprice © DR

Le commandant Aymard Romarick Mboumba Mbina, assassiné le 22 décembre 2019 à la suite d’une attaque de pirates, a été décoré des insignes nationales à titre posthume. Le gouvernement lui a par ailleurs rendu les hommages de la Nation vendredi dernier lors de son inhumation au cimetière dit de Gabon Télécom à Port-Gentil.

« La Fondation SBO a décidé d’apporter son soutien à Caprice, la veuve du commandant Aymard Romarick Mboumba Mbina, non seulement parce que ce dernier est un héros national, mais parce qu’il est dans la vocation de notre institution de se mobiliser en faveur des plus vulnérables, comme c’est le cas d’une femme qui vient de perdre son mari  », explique un responsable de la Fondation qui précise que « chaque année, la Fondation SBO pour la famille intervient sur des dizaines de cas similaires. »

Chaque 23 juin en effet, à l’occasion de la journée internationale des veuves, la Fondation SBO pour la Famille mène, entre autres actions, une campagne d’information et de sensibilisation à l’attention de cette population particulièrement vulnérable.

Le couple Mbina était marié traditionnellement et non civilement

Ces derniers jours, certains médias, rapportant l’existence de différends entre la veuve du capitaine et sa belle-famille au sujet du partage des biens, notamment de la maison conjugale, ont évoqué une intervention de la première dame en faveur de la jeune veuve. Des différends attisés par le fait que le couple Mbina était marié de manière traditionnelle et non civilement, ce qui impacte au regard du droit les règles en matière successorale.

« La Fondation SBO n’a pas pour vocation à s’instaurer en juge de paix et se substituer à la Justice, seule capable de régler un différend en matière d’héritage. Son intervention est exclusivement d’ordre humanitaire. Il s’agit de répondre au cri du cœur d’une femme qui vient de subir un traumatisme », tient-on à rappeler du côté de la Fondation.

Ce soir, sur Twitter, la première dame a tenu a apporter elle-même une clarification. « Au moment où notre pays pleure un héros national, sa veuve souffre. Déjà meurtrie par la disparition tragique de son compagnon, cette nouvelle violence n’est pas acceptable. Oui à la loi, mais aussi oui à l’amour. L’amour partagé entre deux personnes, entre deux familles  », a-t-elle écrit. Une manière de réaffirmer son soutien à la veuve du commandant Mbina, mais aussi de rappeler qu’au-delà du droit, il y a la morale et, plus encore, la compassion.