Gabon : Quelques dysfonctionnements n’ont pas empêché la bonne tenue des élections

Un électeur gabonais le jour des élections, générales le 26 août 2023 © Twitter/Arsène Rebouka

Les Gabonais étaient appelés à voter ce samedi 26 août dans le cadre des premières élections générales (présidentielle, législatives et locales) organisées dans le pays. Si certains bureaux de vote ont ouvert tardivement imposant au Centre gabonais des élections (CGE) de proroger l’heure initiale de fermeture prévue à 18h locales et si dans d’autres des problèmes de disponibilité de bulletins (tant du côté de la majorité que de l’opposition) ont été constatés, le vote s’est globalement bien déroulé dans le plus grand calme et sans incident majeur.

« Compte tenu des différents retards constatés lors de l’ouverture de certains bureaux de vote, le Centre gabonais des élections (CGE) rappelle que l’heure de fermeture des bureaux de vote peut être retardée au-delà de 20h, afin de permettre à tous les électeurs inscrits présents d’accomplir leur droit de vote et ce, jusqu’à ce les électeurs présents puissent voter », a annoncé le président du CGE, Michel Stéphane Bonda, dans un communiqué lu samedi en fin d’après-midi à la télévision publique.

Autre dysfonctionnement constaté durant cette journée : l’absence des bulletins de certains candidats dans certains bureaux de vote. « Certains bulletins manquaient à l’ouverture des bureaux de vote. Ces bulletins concernaient autant la majorité que l’opposition. Mais il y a été remédié en cours de journée », explique une source au sein du CGE.

De fait, dans certains bureaux, comme celui du 2ème arrondissement de Moanda, on a relevé l’absence de bulletin Ali Bongo Ondimba ; dans quelques autres, la présence de bulletins de candidats qui se sont pourtant désistés. Mais pas dans des proportions tels que ces dysfonctionnements, somme toute isolés, soient de nature à entacher la crédibilité du vote.

En raison de la multiplication des déclarations incendiaires du côté de l’opposition radicale (un candidat, Albert Ondo Ossa, a même revendiqué sa victoire à la mi-journée, sans attendre la fin du scrutin !), les autorités gabonaises ont suspendu l’accès à Internet, coupé le signal de certains médias étrangers (RFI, France 24 et TV5) accusés de partis pris et de manque de neutralité et instauré un couvre-feu dans le pays afin de « prévenir les débordements » qui pourraient survenir après le scrutin et « préserver la sécurité de l’ensemble des populations ».