Gabon : Quatre bus destinés au personnel de l’UOB jamais restitués

Dans l'affaires des quatre véhicules disparus de transport du personnel de l'UOB, les soupcçons se portent sur le recteur démissionnaire Marc Louis Ropivia © DR

Plusieurs notes internes à l’établissement, éventées sur les réseaux sociaux, font état du remorquage de plusieurs véhicules, propriétés de l’Université Omar Bongo (UOB), qui n’auraient, après leur passage chez le mécanicien, jamais retrouvés le chemin des hangars de l’université. Une information révélée alors que le recteur de l’UOB, Marc Louis Ropivia, a démissionné hier en raison notamment d’interrogations sur sa gestion.

Où sont les quatre véhicules de transport du personnel, propriété de l’UOB, qui restent à ce jour introuvables ? C’est la question que beaucoup se posent aujourd’hui à Libreville.

L’affaire part de deux décisions prises, d’une part, par le secrétaire général de l’UOB Dieudonné Robert Obanga autorisant l’enlèvement des véhicules Toyota Hiace immatriculé 184 L 027 et Toyota coaster immatriculé 184 L 297 en août 2016 et, d’autre part, par le recteur Marc Louis Ropivia pour la même opération en juillet 2019 pour l’enlèvement des véhicules Toyota Coaster immatriculé 181 N 169 et 184 L 717. Ces quatre véhicules de transport collectif devaient être conduits dans deux entreprises différentes pour réparation.

Mais depuis leur remorquage, ils ont tout bonnement disparus. Contactés par La Libreville, la première entreprise a confirmé la réception de deux véhicules et leur récupération par les autorités universitaires après réparation. La seconde, en revanche, nie les avoir réceptionnés pour la simple raison qu’elle ne dispose pas de… garage ! Or, c’est bien le numéro d’immatriculation de cette entreprise qui figure sur le bon d’enlèvement signé par le recteur démissionnaire Marc Louis Ropivia.

En tout état de cause, plusieurs employés de l’UOB confirment que ces véhicules n’ont jamais été revus à l’UOB. L’audit que le coordonnateur général des affaires présidentielles suggéré au ministre de l’Enseignement supérieur de diligenter dans son courrier du 3 février dernier (lire notre article) sur la gestion de l’ancien recteur devrait permettre d’y voir plus clair dans ce dossier, comme dans les autres dont il avait la charge jusqu’à hier encore.