Gabon : Pourquoi le comité de riposte au Covid-19 ne fera plus que trois points d’information par semaine

Le porte-parole du Comité de pilotage contre le Covid-19 au Gabon, le Dr Guy-Patrick Obiang Ndong © DR

Depuis la détection mi-mars du premier cas testé positif, les autorités gabonaises ont instauré un point d’information quotidien, complet, précis et actualisé sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19 dans le pays. Fait chaque jour en fin d’après-midi par le Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, ce point, considéré comme un modèle de transparence en Afrique, ne sera plus désormais effectué que trois fois par semaine. Voici pourquoi.

Même si la vigilance face à l’épidémie reste de mise, le Copil lève le pied. Non pas en matière sanitaire mais de communication. C’est ce qu’a annoncé son porte-parole, le Dr Obiang Ndong mercredi dernier.

Les points de presse quotidiens effectués depuis le déclenchement mi-mars de l’épidémie sur le territoire gabonais n’auront lieu désormais qu’à raison de trois fois par semaine, a-t-il en substance indiqué.

La raison en est simple : depuis près d’un mois maintenant, les épidémiologistes constatent une baisse tendancielle du nombre de cas positifs et ce, en dépit de la forte augmentation en parallèle du nombre de tests (1 000 en moyenne par jour durant le mois de juin). Le Gabon est d’ailleurs, par tête d’habitant, le pays qui teste le plus sa population.

Autre facteur explicatif : la relative stabilité du nombre de morts qui stagne depuis plusieurs jours. 42 décès dus au virus au total ont été déplorés depuis le déclenchement de l’épidémie mi-mars. Un résultat qui permet au Gabon d’afficher l’un des taux de létalité les plus faibles en Afrique, de l’ordre de 0,66 % contre 2,06 % dans la sous-région et 2,66 % sur l’ensemble du continent.

Depuis le déclenchement de l’épidémie en Afrique, la riposte gabonaise est considérée par les institutions internationales (ONU, OMS, etc.) comme l’une des plus efficaces sur le continent, tant sur le volet sanitaire (préventif et curatif), qu’économique et social (avec les nombreuses mesures d’accompagnement contenues dans le plan d’urgence de 250 milliards de francs CFA annoncé tout début avril), mais aussi en matière de communication.

La réactivité et la transparence des autorités gabonaises durant la crise sanitaire ont été prises en exemple partout ailleurs sur le continent.