Gabon : Pour la très grande majorité de la classe politique, le discours d’Ali Bongo Ondimba devant le Congrès « clôt définitivement » les interrogations sur son état de santé

Ali Bongo Ondimba s'adressant aux parlementaires réunis en Congrès vendredi 25 juin 2021 © DR

« Cette prestation grandeur nature du Chef de l’Etat vient définitivement clore un débat qui n’en était pas un en réalité », a commenté le délégué général du Centre des libéraux réformateurs (CLR) après le discours d’Ali Bongo Ondimba devant les parlementaires réunis en Congrès vendredi 25 juin, se faisant ainsi l’écho de l’opinion de la très grande majorité de la classe politique. L’AVC dont le numéro un gabonais a été victime en octobre 2018 n’est plus qu’un lointain souvenir. De bonne augure dans la perspective de l’élection présidentielle de 2023.

Déjà en mal d’arguments, l’opposition gabonaise se creuse encore plus la tête depuis trois jours.

Incapable de rétorquer sur le fond, celle-ci avait fait de la prétendue « incapacité du chef de l’Etat » son seul et unique cheval de bataille. Appel à agir, un collectif d’opposants radicaux, avaient même tenté, en vain, de faire constater en Justice la vacance du pouvoir présidentiel.

Ce vendredi 25 juin, dans un discours important devant les parlementaires réunis en Congrès, Ali Bongo Ondimba a développé sa vision de la démocratie représentative et appelé à accélérer les réformes. Ce faisant, il a fait derechef la démonstration qu’il était bien le maître à bord et que ses ennuis de santé, remontant à octobre 2018, ne sont – depuis un moment en réalité – plus qu’un mauvais souvenir.

En témoignent les réactions de la classe politique gabonaise « Cette prestation grandeur nature du chef de l’Etat vient définitivement clore un débat qui n’en était pas un en réalité (…) Le Gabon est manifestement tenu et dirigé pour accélérer sa transformation, notamment en matière de formation, de santé, d’assurance maladie et de système des retraites. Autant de préoccupations majeures pour Ali Bongo Ondimba », a écrit le délégué général du Centre des libéraux réformateurs (CLR), Nicole Assélé, sur Facebook.

« Je me réjouis de l’engagement ferme d’Ali Bongo Ondimba à conduire et mener à bon port le Programme Gabon-Égalité pour plus de justice, d’équité et de filets de protection pour tous et à armes égales entre les hommes et les femmes qui composent notre Nation. J’en suis d’autant plus flattée que la lutte contre toutes formes de violences et de discriminations à l’égard de la femme, j’en ai fait le leitmotiv de toute ma vie et de tout le combat politique au sein du CLR », a ajouté Nicole Assélé.

Au Gabon, les interrogations sur l’état du santé du président ne sont plus d’actualité depuis belle lurette. En l’espace d’un an, le chef de l’Etat gabonais a remporté une série impressionnante de succès diplomatiques (élection du Gabon au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, au Conseil de sécurité de l’ONU également en qualité de membre non-permanent pour la période 2022-2023, grande réforme institutionnelle de la CEEAC menée à bien sous sa présidence, désignation du Gabon comme chef de file des négociateurs africains lors de la COP 26…).

Ali Bongo Ondimba en position de force dans la perspective de 2023

Ali Bongo Ondimba a par ailleurs participé à plusieurs grands événements internationaux (il a fait partie des cinq personnalités africaines triées sur le volet invitées par le président américain Joe Biden pour participer en avril dernier au grand Sommet sur le Climat organisé par les Etats-Unis). Il a par ailleurs repris ses déplacements à l’international. En mai dernier à Londres, le chef de l’Etat gabonais a notamment rencontré le premier ministre britannique Boris Johnson, le Prince Charles ou encore Patricia Scotland, la secrétaire générale du Commonwealth en vue de l’adhésion du Gabon à cette organisation, un « coup » géopolitique majeur.

Face à une opposition divisée et étêtée, Ali Bongo Ondimba, qui est parvenu ces dernières semaines à ramener dans les rangs du PDG plusieurs personnalités parties rejoindre l’opposant Jean Ping en 2016 (René Ndemezo’o Obiang, Frédéric Massavala, probablement Jean Eyeghe Ndong avec lequel les discussions sont en cours…), apparait plus que jamais en position de force dans la perspective de la prochaine élection présidentielle prévue en 2023.