A peine plus d’un mois après le bras de fer qui a opposé les autorités gabonaises à Mgr Jean-Patrick Iba-Bâ au sujet de la réouverture des lieux de culte fermés depuis mars dernier en raison de l’épidémie de Covid-19, le président Ali Bongo Ondimba a reçu ce mercredi le nonce apostolique, Mgr Francisco Escalante Molina. Avec une volonté commune : dissiper tout malentendu.
« Je me suis entretenu ce mercredi à la Présidence avec le Nonce apostolique, Mgr Francisco Escalante Molina. Nos échanges ont été particulièrement chaleureux », a fait savoir sur sa page Facebook Ali Bongo Ondimba.
« Les relations entre le Gabon, pays de grande tolérance, et le Vatican, représentant de l’Eglise catholique, sont, depuis toujours, empreintes d’une grande confiance et d’un profond respect mutuel », a-t-il ajouté avant de prévenir que « rien ni personne ne pourra les altérer ».
Une allusion probablement à l’archevêque de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba-Bâ, présent ce mercredi durant une partie de l’entretien et qui, fin octobre dernier, en contradiction avec les consignes du Vatican (lire notre article), s’était opposé à la décision du gouvernement d’attendre quelques jours supplémentaires pour rouvrir les lieux de culte.
Celui-ci s’était alors heurté à la fermeté de l’Exécutif (lire notre article). Dans le même temps, l’opposition gabonaise n’avait pas manqué, par opportunisme, d’instrumentaliser le différend à des fins politiciennes (lire notre article).
Un épisode qui a laissé des traces dans les relations entre les autorités et l’Archevêché et qui a sans doute motivé la décision du Pape François de dépêcher auprès d’Ali Bongo Ondimba celui qui est son ambassadeur au Gabon.
