Plusieurs centaines d’élèves du secondaire, des collégiens et des lycéens, ont manifesté ce lundi au Gabon pour protester contre un récent décret modifiant les règles d’attribution des bourses d’étude qui fixent à 19 ans l’âge maximum pour y avoir droit. Plusieurs associations de parents d’élèves ont dénoncé une instrumentalisation de la part des syndicats d’enseignants.
Cornaqués par les syndicats d’enseignants, quelques centaines élèves ont manifesté aujourd’hui dans plusieurs villes du Gabon, à Libreville mais aussi à Port-Gentil (ouest), Oyem (nord), Moanda (sud-est) et Makokou (est).
Le Syndicat de l’Education nationale (Sena) avait déposé un préavis de grève pour cette journée. Mais face à sa difficulté de mobiliser ses militants, ses dirigeants ont manifestement choisi de mettre les élèves dans la rue. Les marches d’aujourd’hui n’avaient donc rien de spontanées.
L’initiative, en tout cas, a provoqué la colère de plusieurs associations de parents d’élèves qui ont dénoncé « l’inconséquence » et « l’irresponsabilité » des dirigeants du Syndicat de l’Education nationale.
Manipulation
Beaucoup d’entre eux pointent le très jeunes âge des élèves, souvent des collégiens. « A cet âge, nos enfants n’ont aucune conscience politique. Ils sont manipulés par des adultes sans scrupules », dénonce, passablement énervé, l’un des responsables de ses associations de parents d’élèves.
D’autres pointent en off l’extrême politisation des responsables du Syndicat de l’Education nationale. Son secrétaire général , M. Fridolin Mve Messa, était candidat aux élections législatives pour un parti d’opposition. Il a échoué à se faire élire. Une mésaventure qui rappelle étrangement celle d’une autre figure syndicale, Marcel Libama, candidat pour l’Union Nationale, un autre parti d’opposition.
