Gabon : ouverture ce lundi devant la Cour constitutionnelle du contentieux relatif aux élections législatives

© Cour constitutionnelle gabonaise – Facebook

Il s’agit-là d’un nouveau signe de la normalisation de la vie institutionnelle après la parenthèse constituée par l’hospitalisation du président Ali Bongo. L’ouverture de ce contentieux ouvre en effet la voie à l’installation de la future assemblée nationale et à la nomination d’un nouveau gouvernement. 

La Cour constitutionnelle gabonaise ouvre ce lundi les plaidoiries relatives au contentieux électoral des législatives des 6 et 27 octobre dernier. L’information, révélée par nos confrères de Gabonactu.com, nous a été confirmées de sources officielles.

Une trentaine de dossiers seulement seront examinés, ce qui est peu par rapport aux élections précédentes. Un chiffre qui s’explique par l’imposition d’une taxe pour pouvoir effectuer un recours (un dispositif prévu par les accords d’Angondjè de mai 2017 qui en ont fixé le montant à 250 000 FCFA afin de dissuader les recours abusifs), mais aussi par le bon déroulement du scrutin d’octobre, ainsi que par le fait que les résultats ont été sans appel.

La plupart des députés élus l’ont été avec une confortable marge. Selon les résultats provisoires, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a obtenu plus de 120 élus sur un total de 143 sièges. L’opposition, elle, a été laminée et plusieurs de ses leaders ont été balayées dès le premier tour (Guy Nzouba Ndama, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi…).

Après examen de ce contentieux électoral, la Cour constitutionnelle proclamera les résultats définitifs du scrutin. Cette proclamation mettra un terme aux activités du gouvernement. Le premier ministre devra démissionner pour permettre au président de la République de former un nouveau gouvernement qui devra présenter sa politique générale devant la nouvelle assemblée nationale entrée en fonction.

Selon toute vraisemblance, Emmanuel Issoze Ngondet, premier ministre depuis septembre 2016, ne sera pas reconduit.