C’est ce mardi 25 septembre à minuit qu’a officiellement débuté la campagne électorale pour les élections législatives et municipales au Gabon. Face à une opposition divisée, le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) en est le grand favori.
Le coup d’envoi officiel de la campagne électorale a été donné aujourd’hui à minuit. Les élections législatives et locales au Gabon auront lieu les 6 et 27 octobre. Les scrutins sont particulièrement attendus car ils seront les premiers depuis l’élection présidentielle d’août 2016, dont une partie de l’opposition réunie autour de Jean Ping continue de contester les résultats.
Mais la partie ne sera pas facile pour l’opposition gabonaise. Celle-ci participera au scrutin en rang très dispersé. Le leader de la Coalition pour la Nouvelle République n’est pas parvenu à imposer son mot d’ordre de boycott à l’occasion de ces élections. Une grande majorité des partis d’opposition, tels que le Rassemblement Héritage et Modernité d’Alexandre Barro Chambrier ou l’Union Nationale de Zacharie Myboto et Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, y participeront avec pour objectif principal de ravir le magistère de leader à Jean Ping.
Véritable enjeu pour l’opposition à l’occasion de ces élections : la lutte pour son leadership
C’est pour eux le seul enjeu du scrutin. Car les opposants savent que la victoire leur sera très difficile, pour ne pas dire impossible. Le PDG, le parti au pouvoir, sera le seul à présenter des candidats dans l’ensemble des circonscriptions lors de ces deux scrutins. Par ailleurs, celui-ci, qui vient de souffler ses 50 bougies, a très sensiblement renouvelé son panel de candidats (à hauteur de 65 % pour les législatives et de 85 % pour les locales). Enfin, les candidats du PDG pourront surfer sur l’espoir susciter par l’impulsion donnée depuis un an par le président Ali Bongo Ondimba qui a entrepris une série de mesures destinées à améliorer leur quotidien (mesures dites prioritaires), ainsi que des réformes structurelles, bien acceuillies par une majorité de Gabonais.
« C’est sur cette impulsion que le PDG s’appuiera pour faire campagne et obtenir à l’Assemblée nationale le groupe parlementaire le plus important possible afin de mettre en oeuvre la politique réformatrice d’Ali Bongo Ondimba jusqu’en 2023, date de la prochaine élection présidentielle », indique un responsable du parti présidentiel.
