La mouvement « Osons ensemble pour le Gabon » était ce weekend à Moanda. Plusieurs jeunes ont entrepris de nettoyer différents endroits de la ville. Une initiative pilotée par le très entreprenant Alexandre Gilbert Awassi, qui témoigne de la volonté de plus en plus grande d’une partie de la jeunesse gabonaise de s’impliquer dans la vie citoyenne et de ne pas toujours tout attendre de l’Etat.
Samedi 21 juillet 2018, la caravane « Osons ensemble pour le Gabon » était dans le Haut-Ogooué à Moanda, la « cité du manganèse » située à une quarantaine de kilomètres de Franceville. Objectif : « rendre la ville la plus propre possible en mobilisant la jeunesse dans le cadre d’une action citoyenne », explique l’un des responsables de cette initiative.
Tout au long de la journée, des jeunes ont nettoyé et entretenu des ronds-points, des rues, des trottoirs, et même le fameux grande marché de la ville. « Nous sommes ravis de cette initiative », témoigne une commerçante. « Les rues du marché sont toutes propres. C’est mieux pour la santé, et c’est bon pour le commerce », s’exclame-t-elle, ravie et reconnaissante.
A l’origine de cette initiative, Alexandre Gilbert Awassi, un membre du cabinet du président Ali Bongo Ondimba. Le jeune homme, connu pour son dynamisme et son caractère emphatique, est en effet né à Moanda. Il y a ses racines et y reste manifestement très attaché.
« Je vis désormais à Libreville, mais Moanda reste dans mon cœur. C’est pourquoi nous défendons les intérêts de notre petite ville. Car nous voulons qu’elle retrouve ses lettres de noblesses », indique Alexandre Gilbert Awassi.
Bilan de cette journée très active : 230 jeunes mobilisés, plusieurs places et lieux publics nettoyés et 4 kilomètres de rue balayés dans le deuxième arrondissement.
L’initiative d’« Osons Ensemble », que l’on peut davantage apprécier à travers une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, est révélatrice d’un nouvel état d’esprit dans une partie de la jeunesse gabonaise. Cette dernière s’engage de plus en plus en effet dans des associations afin de participer à des activités citoyennes dans des domaines d’intérêt collectif, tels que l’environnement, l’éducation, la santé, etc. Bref, contrairement à ses aînés, elle n’attend pas tout de l’Etat et entend bien se prendre en charge.
« Notre philosophie se rapproche davantage de celle du Président John F. Kennedy ; à savoir, dites-vous non pas ce que votre pays peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour votre pays », confirme l’un des jeunes présents à Moanda samedi dernier. Un principe qui rappelle celui promu par l’Association des Jeunes Émergents Volontaires (AJEV), l’une des associations les plus actives au Gabon.
