Gabon : Ngoulakia, président de la Cour constitutionnelle en remplacement de Mborantsuo, une nouvelle fake news ?

La présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, Marie-Madeleine Mborantsuo © DR

C’est ce qu’indique la très controversée Lettre du Continent dans sa dernière livraison. Une « information » à prendre avec des pincettes tant elle présente les apparences d’une fake news

Elle dirige sans discontinuité la haute juridiction constitutionnelle depuis sa création en 1991. Elle pourrait, en octobre prochain, céder son poste à un haut-magistrat, Gilbert Ngoulakia.

A tout le moins, c’est ce qu’écrit dans son édition du 26 juin la très controversée Lettre du continent, réputée cultiver un rapport parfois distant avec la réalité. Une « information » relayée depuis, comme souvent de manière pavlovienne, par certains médias gabonais.

Mais une information à prendre avec beaucoup de pincettes. En effet, l’information n’est pas neuve. Depuis plusieurs mois, un certain nombre de médias tentent d’opposer Marie-Madeleine Mborantsuo à Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet d’Ali Bongo, en prêtant à ce dernier la volonté de remplacer l’actuelle présidence de la Cour constitutionnelle par l’un de ses proches (en l’occurrence Gilbert Ngoulakia) afin de mieux préparer la voie à une éventuelle succession à la tête du pays de Noureddin Bongo, le fils d’Ali et de Sylvia Bongo.

Un scénario rocambolesque, quelque peu tiré par les cheveux, qui fait sourire au Palais du Bord de mer où l’on se dit nullement surpris pour connaitre depuis longtemps « les talents de fiction de certaines publications moins préoccupées par la recherche de la vérité que par la volonté de déstabiliser. » Apparemment en vain.