Gabon : « Mon fils travaille. Il gère une crise sanitaire. Laissez-le tranquille ! » (Le cri du cœur de Patience Dabany, la mère d’Ali Bongo Ondimba)

La mère biologique du président Ali Bongo Ondimba, Patience Dabany © DR

Mercredi 18 mars sur l’antenne de Gabon Télévision, Patience Dabany a catégoriquement démenti les rumeurs sur l’état de santé de son fils, le président Ali Bongo Ondimba, propagées en début de semaine sur les ondes de Radio Génération Nouvelle par son propre frère (et oncle d’Ali Bongo Ondimba), Jean Boniface Assélé.

« Je voudrais dire à tout le peuple gabonais et à tout le monde que je suis la mère biologique d’Ali Bongo Ondimba. Je voudrais demander à mon frère (Jean Boniface) Assélé ce qu’il recherche ? Pourquoi est-il passé à la radio pour insinuer que mon fils est mort. Mon fils est vivant puisque c’est moi qui l’ai mis au monde. Je suis là, sa mère biologique, je pèse mes mots », a déclaré, émue et bouleversée, ce mercredi sur l’antenne de Gabon Télévision, Patience Dabany en réponse à l’intervention hasardeuse du fondateur du CLR ce lundi (lire notre article).

« (Mon fils) est guéri, il travaille. Celui qui cherchera encore mon fils passera d’abord sur mon cadavre avant d’avoir mon fils », a-t-elle prévenu, passablement remontée.

Après l’émission, interrogée par un journaliste qui l’a relancé, Patience Dabany a lâché : « Mon fils travaille. Il gère une crise sanitaire. Laissez-le tranquille ». Une manière également de déplorer l’attitude d’une partie de l’opposition qui, malgré la présence du Covid-19 dans le pays, ne semble obnubilé que par la polémique politicienne.

Désormais remis d’un AVC survenu en octobre 2018, le président Ali Bongo Ondimba s’est montré très actif ces derniers mois sur la scène internationale comme sur la scène intérieure. Omniprésent dans la stratégie de riposte face au Covid-19 qu’il a pris directement en main, il a prononcé hier un discours de combat qui ont permis d’estomper les rumeurs les plus folles jusque dans les rangs des plus sceptiques (lire notre article).

Aujourd’hui, seule la frange la plus radicale de l’opposition, relayée par une poignée d’activistes sur les réseaux sociaux (dont l’influence, il faut le reconnaître, est inexistante), tente d’instiller l’idée que le président serait inapte à la fonction. En vain. « Le chien aboie la caravane passe, se contente-t-on de réagir, sourire aux lèvres, au Palais du Bord de mer », siège de la Présidence. Fermez le ban.