Gabon : Lors de son procès, Brice Laccruche Alihanga plaide coupable pour « faux et usage de faux »

L’ancien directeur de cabinet de la Présidence de la République (de septembre 2017 à novembre 2019) est poursuivi en justice pour falsification de son extrait de naissance.

Difficile d’aller à l’encontre des évidences.

Hier, mardi 26 octobre, lors de son procès devant le tribunal de Libreville, l’ancien « dir cab » de la Présidence, qui est poursuivi pour falsification de son extrait de naissance (il avait déclaré être de père gabonais) a plaidé coupable pour « faux et usage de faux ».

Il s’agit d’un revirement complet de stratégie de défense. Dans un premier temps en effet, l’ex-directeur de cabinet avait opté, sur les conseils de ses avocats, dont Me Anges Kevin Nzigou, pour la dénégation. Une option particulièrement risquée.

Mais face aux preuves matérielles et aux nombreux témoignages (dont celui de son beau-père, M. Alihanga, qui a confirmé, lors de l’enquête, qu’il n’était pas son père biologique, celui-ci étant M. Fargeon, un citoyen français), la défense a été contrainte de changer son fusil d’épaule. Plaider coupable revient en effet à reconnaître ses torts pour espérer la mansuétude des juges.

Dans cette affaire, le ministère public a requis cinq ans d’emprisonnement et cinq millions de francs CFA d’amende, soit la peine maximale. Le jugement a été mis en délibéré et devrait être rendu dans quelques semaines.

Pour autant, Brice Laccruche Alihanga n’en a pas fini avec la Justice. Il est notamment poursuivi pour « détournement de fonds publics » dans le cadre de l’opération anti-corruption Scorpion. C’est à ce titre qu’il a été placé en détention préventive en décembre 2019.