Gabon : L’opposant Alexandre Barro Chambrier pointé du doigt dans l’affaire de la séquestration d’une jeune maman et de son bébé

Alexandre Barro Chambrier pointé du doigt pour son silence dans l'affaire de la séquestration d'une jeune maman et de son bébé © Facebook/ABC

Dans une vidéo qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, une jeune femme déclare, éplorée, être l’otage de la Polyclinique Dr Chambrier depuis deux semaines. La raison : son incapacité à s’acquitter d’une facture de près d’un million de francs CFA liée à son accouchement.

Certes, on peut se demander où est son compagnon ? Pourquoi, également, cette jeune femme a-t-elle fait le choix d’une structure privée alors que les accouchements sont gratuits dans les hôpitaux publics ? Mais, comme le rappelle notre confrère Médias 241, « il ne demeure pas moins que la situation de cette jeune dame interpelle l’opinion publique parce que la clinique serait la propriété d’un responsable politique ».

Sur les réseaux sociaux, les réactions de Gabonais, outrés, sont nombreuses. « Quelle que soit la raison et la responsabilité de la personne et de son entourage, ce genre de choses ne devraient pas se passer », déplore Antoinette de Port-Gentil sur Facebook.

Régulièrement dénoncée, cette pratique consistant à retenir les malades contre leur gré sous le prétexte – parfois fallacieux – qu’ils ne se seraient pas acquittés de leurs factures prend de l’ampleur dans les structures privées.

Pourtant, au Gabon, la séquestration d’une personne est considérée comme un crime et est sévèrement punie par la loi. Ceux qui s’y adonnent encours une peine de réclusion criminelle allant de 10 à 20 ans.

Mais depuis quelques heures, la polémique prend une tournure politique. « Les opposants qui dénoncent en permanence ce qui ne marche pas dans le pays, là on ne les entend pas », écrit Teddy, jeune étudiant de Libreville sur Twitter. La Polyclinique en question appartient à la famille d’Alexandre Barro Chambrier, opposant connu pour prendre la parole à tout bout de champ mais qui, en l’espèce, s’est bien gardé de s’exprimer.