Gabon : Loin des fake news et des rumeurs, voici ce qui s’est réellement passé jeudi soir lors des événements qui ont coûté la vie à deux personnes

Le général de brigade et chef des forces de police nationale, Serge Hervé Ngoma © DR

Dans une déclaration diffusée ce soir, le général de brigade et chef des forces de police nationale, Serge Hervé Ngoma, est revenu sur les événement du jeudi 18 février au soir qui ont couté la vie à deux personnes. Des explications aussi exhaustives que précises. Verbatim

« Le jeudi 18 février à 20h30 dans les villes de Libreville, Port-Gentil, Lambaréné, Mouila et Oyem, plusieurs groupes de personnes ont violé simultanément le couvre-feu mis en place pour protéger la population contre la pandémie de Covid-19.

Ces personnes, dont certaines étaient manifestement surexcitées, ont dressé des barricades sur la voie publique avec des pneus brûlés, des poubelles et toutes sortes d’objets, entravant ainsi la circulation.

Ces agissements sont une violation flagrante du couvre-feu mis en place et engendre de ce fait un trouble manifeste à l’ordre public.

S’agissant de Libreville, les heurts les plus violents ont été enregistrés dans les quartiers des PK et Beau séjour.

Alertés par les habitants, les forces de l’ordre se sont aussitôt rendues sur les lieux des infractions.

Guet-apens tendus aux forces de l’ordre

Les personnes qui ont violé le couvre-feu et dressé des barricades sur la voie publique ont accueilli les forces de l’ordre par des jets de pierre, des cocktails molotov ou encore de barres de fer.

Ces guet-apens coordonnés ont entrainé des blessures chez plusieurs membres des équipes d’intervention des forces de l’ordre.

Dans des circonstances non encore élucidées, deux personnes parmi les contrevenants à Libreville ont subi des blessures par balle et succombé à ces dernières.

Au nom des forces de défense et de sécurité, j’adresse mes plus sincères condoléances aux familles des deux défunts.

Aussitôt, une enquête administrative a été ouverte. Celle-ci est actuellement en cours. S’il s’avère que des fautes ont été commises, ce qui reste à démontrer, elles seront, suivant les lois et règlements, sanctionnées.

Les forces de l’ordre constate avec regret une multiplication d’accusations mensongères et calomnieuses à l’endroit de ces personnels en général, et plus particulièrement au commandant Oscar Lendoye Mickoumbi, chef de la Brigade anticriminalité (BAC).

Les accusations portées à son endroit sont d’autant plus fantaisistes et calomnieuses que ce dernier bénéficie d’un congé depuis une semaine et se trouve hors de Libreville.

Nous ne pouvons tolérer et laisser prospérer de telles fausses accusations. Les forces de police nationale ont donc déposé plainte auprès du parquet public afin que les auteurs de ces faits soient poursuivis et traduits en justice.

Les forces de défense et de sécurité tiennent par ailleurs à rappeler l’obligation faite à chaque citoyen de respecter les mesures légales et réglementaires, dont celles mises en place pour leur propre protection dans le cadre de la riposte contre l’épidémie de Covid-19. Leur violation sera également sanctionnée conformément aux lois et règlements en vigueur en République gabonaise. »