Gabon : L’ex-premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane et deux de ses fils interpellés ce matin par la PJ avant d’être relâchés en fin d’après-midi

Jean-François Ntoutoume Emane © DR

L’interpellation, dont le motif n’a pas encore été rendu public, a eu lieu ce jeudi matin très tôt. Les trois hommes ont été gardés à vue avant d’être relâchés en fin de journée.  

C’est au domicile de l’ancien chef du gouvernement à Tahiti, au nord de Libreville, qu’a eu lieu l’interpellation menée par la police judiciaire (PJ). Celle de ses deux fils, Albert et André Ntoutoume Emane, a été effectuée dans d’autres lieux.

Ce soir, les trois hommes sont ressortis libres de leur garde à vue.

Ancien premier ministre, ancienne éminence grise du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) et ancien maire de Libreville, Jean-François Ntoutoume Emane a rejoint sur le tard l’opposition gabonaise.

L’année dernière, il avait été longuement entendu par le B2, le service de contre-ingérence gabonais, dans le cadre d’une affaire de détournement présumé d’environ 35 milliards de FCFA dégagés pour la construction du Grand marché de Libreville alors qu’il était encore maire de la capitale. Le projet n’avait jamais abouti et l’opérateur suisse chargé de le conduire avait porté plainte contre Jean-François Ntoutoume Emane et remporté son procès. Dans cette affaire, l’Etat gabonais avait été condamné à verser près de 35 milliards de FCFA de dommages et intérêts.

Mais ces derniers temps, Jean-François Ntoutoume Emane était en litige avec une partie de sa famille au sujet de la vente de terrains. Certains sous-entendent que les interpellations de ce jour pourraient avoir un lien avec cette affaire-ci. Mais à ce stade, il ne s’agit que de spéculations.