Cette décision, actée lors du conseil des ministres présidé hier par Ali Bongo, est la conséquence logique du limogeage cette semaine du vice-président gabonais, soupçonné d’être impliqué dans le scandale de l’exportation illégale de kevazingo.
Sur la trentaine d’agents publics remis à leur administration d’origine, une bonne partie composait le cabinet de Pierre-Claver Maganga Moussavou, le vice-président déchu.
Il s’agit notamment de son son directeur de cabinet, le professeur de littérature africaine Didier Taba Odounga, du colonel Pierre Marie Bibang-Bi-Mba, du lieutenant-colonel Guy L. Gaudong Mbethe, du docteur Jean Marc Ngome Ndong, du capitaine Stide Charmel Awassi, ainsi que de ses conseillers, les chargés de mission ou encore secrétaires particulières.
« Il ne s’agit nullement d’une sanction ou d’une chasse aux sorcières, pas plus que d’un licenciement. C’est normal quand un ministre quitte ses fonctions que les membres de son cabinet soient reversés dans administration d’origine », explique un professeur en droit administratif de l’UOB qui déplore la propension des Gabonais à « faire de tout événement une polémique ». Un mal moderne qui s’appelle le complotisme.
