Gabon : Le président de l’Assemblée nationale appelle à des réformes « efficaces » qui répondent « aux préoccupations prioritaires des Gabonais »

Le président de l'Assemblée nationale du Gabon, Faustin Boukoubi © DR

C’est ce qu’a demandé Faustin Boukoubi vendredi 28 juin à l’occasion de la clôture de la première session ordinaire de la 13e législature.

Il est nécessaire d’apporter des solutions efficaces aux besoins légitimes de la population. C’est ce qu’a indiqué le président de l’Assemblée nationale devant les 142 autres députés élus en octobre dernier à l’occasion de la clôture de cette session parlementaire qui s’est faite en présence du Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, du président du Sénat, Lucie Milebou, de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, et de l’ensemble des responsables des institutions.

Dans un contexte où la crise économique et financière ne s’est pas encore dissipée, « le défi est de taille », a-t-il relevé, avant de poursuivre : « il exige, sous peine de compromettre l’action de l’État au service de l’intérêt général, de rationaliser les réformes afin de mettre en œuvre celles qui s’avèrent efficaces, cohérentes, pragmatiques et répondent aux préoccupations prioritaires exprimées par nos citoyens ».

« Nous devons fédérer nos actions et nos énergies afin de donner aux jeunes gabonais ainsi qu’aux générations futures, des chances égales d’accès à l’emploi, à une meilleure éducation, à une meilleure formation, à de meilleurs soins de santé afin d’assurer à la majorité d’entre eux, un destin prometteur dans leur ascension sociale », a déclaré Faustin Boukoubi.

En matière de finances publiques, le président de l’Assemblée nationale a encouragé le gouvernement à poursuivre ses efforts en vue de « maintenir l’équilibre structurel des finances publiques mis à mal ces derniers temps par le reflux des cours de nos principales matières premières », à la réduction des déficits et à l’allègement du poids croissant de la dette.

Après des réformes inédites mises en oeuvre en 2018 pour rééquilibrer ses comptes publiques, qui commencent à porter leurs fruits (réduction du nombre de fonctionnaires passées sous la barre des 100 000 agents, diminution du train de vie de l’Etat et de 4 points de la dette publique passée de 64 % du PIB en 2016 à 60 % en 2019…), les autorités gabonaises, invitées en cela par les institutions financières internationales, cherchent à rendre tangibles les réformes aux yeux des citoyens. D’où la priorité donnée à la création d’emplois, au système d’éducation et de formation (plus adapté au marché du travail) et au renforcement du système de protection sociale (assurance-maladie, retraites).