Gabon : Le nouveau gouvernement a prêté serment ce matin devant Ali Bongo Ondimba

Le président Ali Bongo Ondimba ouvrant la cérémonie de prestation de serment ce mercredi 4 décembre à Libreville @ DR

Nommé lundi, le nouveau gouvernement a prêté serment ce mercredi matin au Palais du Bord de mer devant le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui a repris les choses mains. 

Les trente et un membre du gouvernement ont prêté serment ce mercredi matin devant le président Ali Bongo en présence des membres de la Cour Constitutionnelle, du premier ministre et des autres membres du Gouvernement conformément aux dispositions de l’article 15 de la Constitution gabonaise.

Tour à tour, les ministres se sont avancés devant le chef de l’Etat pour déclamer la formule consacrée : « Je jure de respecter la Constitution et l’Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le strict respect de ses obligations de loyauté à l’égard du Chef de l’Etat, de garder religieusement, même après cessation de mes fonctions, la confidentialité des dossiers et des informations classés secret d’Etat et dont j’aurais eu connaissance dans l’exercice de celles-ci. Je le jure ».

Parmi ces 31 membres du gouvernement, huit ont fait leur entrée ou leur retour au sein du gouvernement. Il s’agit, dans l’ordre protocolaire, de Lambert Noël Matha, ministre d’Etat et ministre de l’Intérieur, qui a déjà occupé le poste il y a quelques années, notamment lors de l’élection présidentielle de 2016 ; du ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Pascal Houangni Ambourouet ; de la ministre de la Justice, Mme Erlyne Antonella Nembet, épouse Damas, dont c’est le première expérience au gouvernement ; de Léon Bonda Balonzi, à la tête du super ministère des Transports, de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Habitat, l’un des plus en vue dans les mois à venir avec le lancement des travaux de la Transgabonaise ; du ministre de l’Education nationale, chargé de la formation civique, Patrick Daouda Mouguiama, qui devra poursuivre la mise en application de l’importante réforme de l’enseignement issue des travaux de la task force sur l’éducation en août 2018 ; de Vincent de Paul Massassa, le ministre du Pétrole, du Gaz, des Hydrocarbures et des Mines, qui devra redresser un secteur secoué par le vaste scandale de détournement présumé de fonds au sein de la GOC ; de la ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats publics-privés, chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires, Carmen Ndaot, qui remplace à ce poste Jean-Fidèle Otandault, membre du gouvernement sans discontinue depuis 2011 ; du ministre délégué auprès du ministre des Eaux et Forêts, de la Mer et de l’Environnement, Séverin Mayounou, qui viendra épaulé le professeur Lee White, à la tête d’un vaste ministère dont le périmètre s’étend au plan climat, aux objectifs de développement durable et au plan d’affectation des terres.

Après avoir été contraint de déléguer en raison d’un AVC survenu en octobre 2018, le président Ali Bongo Ondimba a repris la main. A son initiative, une vaste opération anti-corruption a été lancée début novembre. Une vingtaine d’ex-hauts responsables publics ont été limogés. Certains d’entre eux, poursuivis par la Justice, sont aujourd’hui incarcérés.