Gabon : Le gouvernement poursuit l’opération de régularisation de la situation des occupants d’un logement social dans la Cité Alhambra à Akanda

La Cité Alhambra à Akanda, au nord de Libreville © DR
La première phase de l’opération de recensement des occupants des logements sociaux de la « Cité Alhambra », dans la commune d’Akanda au nord de Libreville, s’est achevée le 12 octobre dernier.

Lancée le 2 septembre 2019, cette opération baptisée « vipère », initiée par le ministère des Aménagements fonciers, de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Logement, sous la férule d’Ernest Mpouho Epigat visait à faire le clair sur la situation des occupants de ces logements sociaux, dont certains ont indûment été accaparés à des fins de sous-location.

Sur les 1 095 logements recensés par les agents du Centre technique de l’habitat (CTH), 1 003 locataires ont été identifiés, soit 91,60 %. Seuls 769 d’entre-eux disposent d’un contrat de bail (76,67 %), 135 sont en situation de sous-location (13,46 %) et 97 ne disposent d’aucun contrat de bail (9,67 %).

Le profil socioprofessionnel de ces locataires est divers. 834 sont des travailleurs (83,15 %), 61 des chômeurs (6,08 %), 43 des retraités (4,29 %), 34 des Gabonais économiquement faibles (GEF) (3,39 %) et 29 des étudiants (2,89 %).

Le ministère de l’Habitat a précisé qu’« aucun rappel d’impayés de loyer ne leur sera exigé » après cinq ans pour certains et trois ans pour d’autres. Mieux, pour ceux ayant illégalement pris possession d’un logement dans cette cité, « aucun ne sera éconduit, quelle que soit sa situation actuelle ».

La deuxième phase de cette opération, qui consiste en la signature des contrats, a débuté le 14 octobre pour s’achever deux semaines plus tard, le 30.

Dans son interview à L’Union mercredi 16 octobre à l’occasion de ces dix années de présidence, Ali Bongo Ondimba a indiqué qu’il souhaitait faire plus à l’avenir en matière de construction de logements sociaux et qu’il avait tiré toutes les conséquences en la matière tant sur le plan politique qu’administratif.

« La Société Nationale Immobilière (SNI), qui commercialisait les logements sociaux, a été jumelée avec la Société Nationale de Logements Sociaux (SNLS). Ce qui est plus efficace », a rappelé le chef de l’Etat, soulignant que « la SNI a relancé plusieurs chantiers et a entrepris de passer à la commercialisation des logements en l’état. »