Gabon : Le coup de gueule du conseiller en communication de Jean Ping contre la « fausse presse »

Le conseiller en communication de Jean Ping, Judes Bertrand Mekame Mba très remonté contre certains « médias » © Facebook

Judes Bertrand Mekame Mba, l’un des communicants historiques de Jean Ping, a poussé un coup de gueule cette semaine sur les réseaux sociaux contre ceux qui s’improvisent journalistes, les accusant de faire du chantage. Explication. 

Dans un audio diffusé sur les réseaux sociaux ce jeudi, le communicant historique de Jean Ping a déploré que ce qu’il appelle par défaut la « fausse presse », qui s’est invitée lors de l’assemblée générale de la confédération syndicale Dynamique Unitaire mardi 7 janvier à Libreville, a publié des articles assassins après qu’elle soit répartie bredouille de l’événement alors que d’autres médias, plus connus, ont eux bénéficié d’un défraiement de la part de cette confédération.

« C’est moi qui ait retransmis en live l’AG de Dynamique Unitaire sur Life Africa TV », a commencé par dire Judes Bertrand Mekame Mba (l’opposant Jean Ping, dont M. Mekame Mba est le conseiller en communication, et Jean Rémy Yama, le leader de cette confédération sont en effet très proches, NDLR). A cette occasion, « la vraie presse, celle qui est connue, qu’on a l’habitude de lire en ligne a été récompensée », reconnait-il. Et de vilipender « des gens qui se sont présentés, qui se disent journalistes, mais que l’on ne connait pas » et qui, selon le communicant de Jean Ping, « n’ont pas reçu de l’argent. » Or, dit-il, voici qu’ « aujourd’hui, ce sont ces gens-là qui font du bruit sur internet et les réseaux sociaux et salissent l’image de DU. ». « Ces gens passent de conférences de presse en conférences de presse, d’événements en événements, en se disant journalistes, juste pour racketter (sic) de l’argent », insiste, la dent dure, Judes Bertrand Mekame Mba.

Chantage ou racket

A juste titre. Car il s’agit hélas d’une pratique courante au Gabon. En particulier dans la presse en ligne où certains médias ne sont créés que pour couvrir des conférences de presse ou autres. Si les promoteurs de tels événements ne les paient pas, alors ils publient des articles négatifs dans l’espoir de finir par être… payés. Une forme de chantage en somme ou de racket.

Dans son intervention audio, le communicant de Jean Ping lance un défi à ces médias auto-proclamés : « Nous avons appris que la Présidence va organiser un déjeuner de presse (événement qui a eu lieu après la diffusion de cet extrait sonore ce vendredi 10 janvier, NDLR). Que ces gens-là y aillent même s’ils n’ont pas été invités. On verra bien (s’ils y arrivent) », leur a-t-il lancé en guise de défi.

Naturellement, ceux-ci n’y ont pas été conviés. Et naturellement, dès le lendemain, samedi 11 janvier, des articles négatifs à tonalité négative sur l’hôte de ce déjeuner, le porte-parole de la Présidence, Jessye Ella Ekogha, ont fleuri sur les sites internet des intéressés.

Reste que la ficelle étant tellement usée, il n’est pas sûr que le stratagème porte ses fruits et que ces « médias » parviennent à leurs fins, c’est à dire être invités la prochaine fois ou être payés pour couvrir tel ou tel événement. On peut même, sans craindre de se tromper, être certain du contraire.