Au lendemain d’une série d’actes de piraterie au large du Gabon, le président Ali Bongo Ondimba a convoqué lundi 23 décembre un conseil des ministres. Son onzième depuis le début de l’année. A cette occasion, l’activité diplomatique du pays depuis le début du mois de décembre a été particulièrement soulignée.
« A l’ouverture des travaux, le Conseil des Ministres s’est félicité de l’engagement du Président de la République, Chef de l’Etat, à faire rayonner la diplomatie gabonaise sur la scène sous-régionale, continentale et internationale », indique d’emblée le compte-rendu final du conseil des ministres.
La IXème Session Extraordinaire du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la CEEAC, le 18 décembre dernier à Libreville, présentée par les observateurs comme un succès personnel pour le numéro un gabonais, a été évoquée en premier.
« La tenue des travaux de cette haute instance a permis l’examen et la validation à l’unanimité des rapports des travaux du Conseil des Ministres de l’organisation et les cinq instruments juridiques portant réforme institutionnelle de la CEEAC, notamment le Traité révisé, le Protocole du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX), le Règlement financier, le Cadre organique et le Statut du personnel », rappelle le compte-rendu final du conseil des ministres.
« Le conseil des ministres est également revenu sur la visite du président nigérien Mahamadou Issoufou le 20 décembre dernier à Libreville. Au cours de son entretien (avec le président Ali Bongo, les deux chefs d’Etat ont échangé sur le renforcement de la coopération bilatérale et multisectorielle entre leurs deux pays, afin de la hisser à un niveau supérieur », relève le compte-rendu.
Celui-ci mentionne la présidence du Groupe africain des négociateurs sur le climat (ANG) confiée au Gabon le 13 décembre 2019 à Madrid en Espagne au dernier jour de la COP 25. « Ce succès majeur confirme à nouveau le leadership du président Ali Bongo sur les questions environnementales et l’expression de la reconnaissance de la communauté internationale dans l’engagement et l’implication du Gabon pour les questions de développement durable et de changements climatiques », indique le conseil des ministres.
Enfin, le compte-rendu évoque un dernier succès diplomatique : la sortie, début décembre, du Gabon de la liste noire des compagnies aériennes interdites de survol de l’espace aérien de l’Union Européenne.
A cet inventaire, qui témoigne de l’activisme diplomatique déployé par le pays, sans doute faudrait-il ajouter la fin du dialogue politique intensifié entre le Gabon et l’Union européenne, intervenue courant décembre, qui a permis de purger les divergences entre les deux parties sur les événements post élection présidentielle de 2016 et ouvert la voie à une normalisation de leurs relations.
