Gabon : La réforme des bourses étudiantes se fera sans les syndicats, assure le ministre de l’Education nationale

Le ministre de l'Education, Michel Menga M'Essone, lors de la réunion de concertation dimanche 14 avril @ DR

C’est ce qu’a indiqué Michel Menga M’Essone dans une interview au quotidien L’Union

« Le secteur de l’éducation compte plusieurs composantes et les élèves constituent la première. Si l’une des composantes, pour des raisons qui sont les siennes, a estimé qu’elle ne peut pas poursuivre les travaux, elle est libre. La décision des syndicalistes ne peut pas suspendre le reste des discussions », a déclaré Michel Menga. Dimanche, les syndicats de l’Education nationale avait claqué la porte de la réunion de concertation avec le ministre qui a eu lieu au Lycée Léon Mba.

Ces propos soulignent, en creux, la perte d’influence des syndicats au Gabon. Manquant de représentativité, ils peinent à mobiliser. La semaine dernière, ils ont été contraints, de manière opportuniste, de se raccrocher à la contestation des élèves. Autre grief formulé aux syndicats : leur excès de politisation, qui les éloigne de leur vocation première. Beaucoup les soupçonnent en effet de servir de cheval de Troie à l’opposition.

Pour rappel, le secrétaire général du Syndicat de l’Education nationale, M. Fridolin Mve Messa, était candidat aux élections législatives pour un parti d’opposition. Il a échoué à se faire élire. Une mésaventure qui rappelle étrangement celle d’une autre figure syndicale, Marcel Libama, candidat pour l’Union Nationale, un autre parti d’opposition. Quant à Jean-Rémy Yama, le leader de Dynamique Unitaire, premier syndicat chez les fonctionnaires, il est, et ne s’en cache pas, l’un des intimes de Jean Ping dont il partage tous les combats.