Gabon : La puissante Fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Gabon (Fenapeg) opposée aux manifestations contre la réforme des bourses

Des membres de la puissante Fenapeg au Gabon @ DR

Alors que plusieurs associations de jeunesse tentent de mobiliser pour une marche de protestation ce lundi 15 avril, la Fenapeg a, sans surprise, décliné l’invitation. Plusieurs de ces responsables avaient en effet dénoncé cette semaine une instrumentalisation de ces marches par les syndicats d’enseignants, s’inquiétant au passage des risques encourus par les collégiens et lycéens. 

Coup dur pour les opposants à la réforme des bourses étudiantes au Gabon. La puissante Fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Gabon (Fenapeg) a fermement décliné la proposition faite par d’autres organisations de moindre envergure (le Conseil national de la jeunesse du Gabon [CNJG], l’Union nationale des étudiants du Gabon [Uneg], l’ONG Educaf et le Conseil national de la vie scolaire [CNVS]), de venir manifester dans la rue aux côtés des élèves lundi 15 avril.

Le refus opposé par la Fenapeg de manifester contre la réforme des bourses est tout sauf une surprise. Plusieurs de ses responsables ont en effet, tout au long de la semaine, dénoncé l’instrumentalisation de ces marches par les syndicats d’enseignants, leur déniant au passage tout caractère spontané, mais aussi les risques encourus à cette occasion par les élèves (des lycéens, des collégiens, ainsi que des élèves du primaire).

Hier, dans une déclaration à la presse, la Fenapeg, présidée par René Mezui Menie, avait préparé le terrain à ce refus de participer aux marches de protestation, exprimant son « soulagement » à la suite de la décision du gouvernement de suspendre les cours pour une durée indéterminée et demandant au gouvernement de « mettre à profit cette période de vacance des cours pour réexaminer sereinement l’ensemble des réformes querellées aux fins de sauver notre école en péril ».

Message reçu manifestement 5 sur 5. Hier, lors d’un conseil interministériel, l’Exécutif gabonais a décidé de repousser l’âge limite pour bénéficier d’une bourse à 27 ans dans les filières d’enseignement technique et professionnel (l’âge de 19 ans est en revanche maintenu pour les filières générales). Une mesure qualifiée d’habile et opportune par plusieurs experts compte tenu de l’objectif global d’employabilité que s’est fixé le gouvernement gabonais dans sa réforme de son système d’éducation.