Ce lundi 29 avril, le président gabonais a échangé au Palais du Bord de mer à Libreville avec Julien Nkoghe Bekalé.
L’entretien a été long. Il faut dire que l’actualité est chargée en ce moment au Gabon.
Mais les discussions hier au Palais présidentiel à Libreville entre le président et son premier ministre se sont concentrées sur les réformes en cours au Gabon. Celles relatives à la réforme de l’Etat et aux finances publiques, ou encore aux conditions d’attribution des bourses étudiantes. Une mesure suspendue, actuellement débattue dans le cadre d’un dialogue social auquel participe les syndicats du pays.
Lors de l’entretien, après avoir rappelé la nécessité de mettre en oeuvre des réformes pour « réparer le pays et préparer son avenir », Ali Bongo a insisté sur deux points en particulier. D’une part, sur la nécessité de conjuguer efficacité économique et justice sociale. « Les réformes mises en oeuvre ces derniers temps, si elles sont nécessaires et démontreront leur efficacité sur le plan économique, ne peuvent être menées au prix d’une casse sociale », commente un de ses conseillers. « Il faut donc allier les deux », poursuit-il. Faut-il y voir une critique de la part du président à l’égard du gouvernement au sujet de la réforme sur les bourses étudiantes ?
D’autre part, Ali Bongo a insisté sur la méthode. « Les réformes décidées prennent par définition du temps pour porter leurs fruits. Mais les Gabonais doivent comprendre où l’on souhaite mener le pays et pourquoi ce qui est décidé aujourd’hui va dans la bonne direction », a indiqué en substance le président au premier ministre.
Enfin, dernier point sur lequel Ali Bongo a insisté vis-à-vis du chef du gouvernement : le président veut des résultats. Et notamment sur le plan de l’emploi, qu’il a hissé au rang de priorité en 2019. Sur ce point, le numéro un gabonais a prévenu : il sera intransigeant.
