Gabon : La Cour constitutionnelle centrafricaine demande conseil à Marie Madeleine Mborantsuo

La présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, Marie Madeleine Mborantsuo © DR

La présidente de la Cour constitutionnelle gabonaise, dont le mandat a été prorogé de neuf ans supplémentaires en août dernier, a reçu mercredi son homologue centrafricaine, venue lui demander conseil.

Souvent injustement critiquée dans les médias, Marie Madeleine Mborantsuo jouit du respect de ses pairs sur le continent africain. Celle qui préside la Cour constitutionnelle du Gabon depuis 28 ans, et jouit par conséquent d’une grande expérience, est régulièrement consultée par ses homologues à recherche de conseil.

Ce mercredi 11 septembre, c’était au tour de la présidente de la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine, Danielle Darlan, de se rendre à Libreville pour consulter « l’oracle du droit constitutionnel », comme elle est parfois qualifiée.

Confrontée à une grave crise politico-sécuritaire dans son pays depuis 2013, la magistrate centrafricaine est venue « demander conseil et bénéficier de l’expérience » de son homologue, selon ses mots.

« La Cour constitutionnelle du Gabon a fait ses preuves. Elle est reconnue au niveau international »

« Un accord politique a été conclu avec les groupes armés qui font maintenant partie du gouvernement, mais la situation reste quand même très difficile, et la Cour constitutionnelle dans ce schéma est un élément très important, parce que gardienne de la Constitution, et le dernier mot revient à la Cour constitutionnelle. […] Je suis venue ici parce que la Cour constitutionnelle du Gabon a fait ses preuves depuis plusieurs années. Elle est reconnue au niveau international », a déclaré Danielle Darlan, qui confesse consulter régulièrement Marie-Madeleine Mborantsuo.

Âgée de 64 ans, Marie-Madeleine Mborantsuo préside la Cour constitutionnelle du Gabon depuis 1991. Formée à la faculté de droit au Gabon et en France, auteure du livre La contribution des Cours constitutionnelles à l’État de droit en Afrique (2007), elle jouit d’une excellente réputation dans les milieux judiciaires en Afrique où son expertise est particulièrement recherchée.