Gabon : Jean Rémy Yama a demandé à être reçu par Ali Bongo après son retour définitif à Libreville

Le leader syndical, Jean Remy Yama © DR

C’est ce qu’affirme la journaliste gabonaise Anne-Marie Dworaczek Bendome dans un post Facebook dans lequel elle pointe les multiples contradictions du patron de la confédération syndicale Dynamique Unitaire. 

« Ali Bongo Ondimba est bel et bien vivant contrairement aux affirmations de Jean Rémy Yama », rappelle d’emblée Mme Dworaczek Bendome. « D’ailleurs », rappelle la journaliste, « si Ali Bongo Ondimba était mort, pourquoi (Jean Rémy Yama) a-t-il en ce cas introduit une demande d’audience auprès de son cabinet pour être reçu par lui, juste après son retour de convalescence du Maroc ? ». Une information confirmée par diverses sources à la rédaction de La Libreville, la demande du patron de DU ayant été introduite début avril.

Lundi 2 juillet, il avait publiquement déclaré, sans rire : « Ali Bongo est mort ». Une assertion qui a provoqué la consternation au Gabon. « On peut être dans l’opposition et tenir compte de la réalité. Ça n’est pas en racontant n’importe quoi qu’on fera progresser la cause », explique André, un enseignant d’une cinquantaine d’années, natif de Port-Gentil, et acquis à l’opposition.

Anne-Marie Dworaczek Bendome, réputée pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, pointe ensuite les contradictions du leader syndical, « jamais à son poste de travail dans le Haut-Ogooué, les seules fois qu’il y pose ses pieds, c’est pour pousser ses collègues à la grève. »

Plus grave, poursuit la journaliste, M. Yama « entube les parents et empêchent les filles et fils de prolétaires, des pauvres de poursuivre une scolarité normale. Ils sont pénalisés, tandis que les (enfants) du syndicaliste sont tranquillement en France et ailleurs à suivre des études sans incidents. »

« Les élucubrations de Jean Remy Yama ne sont que du bavardage de comptoir », cingle Anne-Marie Dworaczek Bendome, au terme de ce qui s’apparente à un véritable réquisitoire, non sans rappeler auparavant que M. Yama est mis en examen pour détournement de fonds publics et malversations dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin.