Le leader de la Coalition pour la Nouvelle République fera une déclaration ce samedi 3 novembre, dix jours après l’annonce de l’hospitalisation du président gabonais. Une manière pour lui de tenter de réaffirmer son leadership sur le reste de l’opposition.
L’annonce de l’hospitalisation d’Ali Bongo fait le bonheur de l’opposition gabonaise. Pour certains, à l’instar de l’Union Nationale, cet événement offre une utile occasion de faire diversion et tourner la page des élections d’octobre, catastrophiques en termes de résultats pour ce parti qui ne compte que deux députés.
Pour d’autres au contraire, à l’image de Jean Ping, c’est l’occasion de tenter de reprendre la main après le boycott des élections et de réaffirmer son leadership sur le reste de l’opposition.
C’est ce qu’explique un professeur en science politique de l’UOB. « Depuis plusieurs mois, Jean Ping n’est plus considéré par les autres responsables de l’opposition comme leur leader naturel. Chacun rêve de prendre sa place, qu’il s’agisse d’Alexandre Barro Chambrier du RHM, de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi de l’UN ou même de Guy Nzouba Ndama dont le parti, Les Démocrates, est désormais la première force d’opposition à l’assemblée nationale », rappelle l’universitaire.