Gabon : Jean de Dieu Moukagni Iwangou satisfait de son passage au gouvernement

Le ministre de l'Enseignement supérieur sortant et ex-opposant radical, Jean de Dieu Moukagni Iwangou © DR

L’ex-opposant radical et ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur lors d’une conférence de presse organisée vendredi à la Chambre de commerce de Libreville a dressé le bilan de sa participation au gouvernement depuis le 4 mai dernier.

Satisfait. C’est le sentiment de Jean de Dieu Moukagni Iwangou suite à ses sept mois de présence au gouvernement. Celui-ci s’est réjoui d’avoir pu impulsé plusieurs réformes au sein des universités et grandes écoles gabonaises.

Jean de Dieu Moukagni Iwangou a en effet impulsé la réforme du système de nomination des recteurs d’universités et des directeurs généraux des grandes écoles (auparavant nommé en conseil des ministres, les candidats à ce poste doivent désormais postuler en soumettant un dossier comprenant entres autre un projet de vie de l’établissement à présenter devant un jury), mis en place des tableaux de bord au sein des universités gabonaises pour améliorer l’efficacité de leur pilotage et a également planché sur la situation salarial du corps enseignant, constatant que le quart du personnel était en situation de pré-salaire (donc en attente d’un salaire).

A l’occasion de son passage au ministère, Jean de Dieu Moukagni Iwangou a aussi regretté les sureffectifs estudiantins. Il estime le ratio actuel, de l’ordre de 2 687 étudiants par enseignant, est très largement supérieur à la norme requise.

Si M. Moukagni Iwangou a dressé le bilan à la tête de son ministère, c’est en raison de l’annonce des résultats des élections législatives par la cour constitutionnelle le 27 décembre dernier qui met un terme, en vertu de la Constitution, au fonction du gouvernement. Celui-ci assure la gestion des affaires courantes en attendant la nomination d’une nouvelle équipe.

Battu lors des élections législatives à Mouila, Jean De Dieu Moukagni Iwangou, l’ex-opposant radical et éminence grise de Jean Ping avait accepté d’intégrer le gouvernement à l’occasion du remaniement du 4 mai dernier. Selon ses proches, il espère aujourd’hui être reconduit dans ses fonctions ou bien décrocher un autre maroquin ministériel en rapport avec ses compétences.

Reste que les places seront chères. La nouvelle équipe gouvernementale, qui prêtera prochainement serment devant le président Ali Bongo, devrait être limitée à 30 ministres au lieu des 40 habituels.