Gabon : Jean de Dieu Moukagni Iwangou prédit l’échec de Jean Ping lors du « meeting de la dernière chance »

Jean de Dieu Moukagni Iwangou est un ancien soutien de Jean Ping © DR

L’opposant, devenu ministre de l’enseignement supérieur, prédit l’échec de la mobilisation lors du meeting de Jean Ping ce samedi 15 décembre.  

L’ancien conseiller juridique de feu l’opposant Pierre Mamboundou et ancien soutien de Jean Ping a annoncé cette semaine sur sa page Facebook son « retour dans le débat politique » après la cure de silence qu’il s’est imposé suite à son entrée au gouvernement le 4 mai dernier. 

Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’y va pas avec le dos de la cuillère.  « en son temps, j’ai proposé un Agenda de sortie de crise, j’ai été incompris. Aujourd’hui, je suis heureux d’entendre des appels sans limite au rassemblement ».

Après avoir égratigné cette semaine sur Facebook Jean Ping dans un post intitulé « Je reviens sous peu, à partir de lundi » (« en son temps, j’ai proposé un Agenda de sortie de crise, j’ai été incompris. Aujourd’hui, je suis heureux d’entendre des appels sans limite au rassemblement », a-t-il écrit, faisant ainsi allusion au récent discours censé être rassembleur de Jean Ping, sur la situation supposée de crise institutionnelle que traverse le Gabon depuis bientôt deux mois en raison de l’absence aux commandes du pays du président Ali Bongo Ondimba actuellement en convalescence au Maroc), Jean de Dieu Moukagni Iwangou vient d’en remettre une couche.

« Jean Ping n’est pas parvenu à renverser l’opinion en 2016. Il a tenté de profiter de l’hospitalisation du président Ali Bongo pour se remettre en selle mais ses appels au rassemblement et aux manifestations ont été des échecs. Les Gabonais n’y ont pas répondu. Samedi [15 décembre], ce sera la même chose. Il s’entête mais il est de plus en plus seul. Pour lui, ce sera le meeting de la dernière chance. Mais le pari est sans doute trop risqué », a indiqué l’ex-éminence grise du président de la CNR.

« Il ne faut pas se voiler la face. Les Gabonais ont tourné la page de 2016. Et les autres leaders de l’opposition ne veulent plus de Jean Ping comme chef de file. Il a eu sa chance. Il n’a pas su la saisir. Il est temps pour lui de passer la main », a ajouté l’actuel ministre de l’enseignement supérieur.

Demain samedi 15 décembre, Jean Ping jouera sans doute son va-tout. Pour lui, ce sera « stop ou encore ».