Gabon : Jean-Boniface Assélé, l’oncle d’Ali Bongo, reste dans sa famille d’origine

Jean-Boniface Assélé a réaffirmé l'ancrage de son parti, le CLR, au sein de la majorité présidentielle © DR

Alors que certains pensaient qu’il rejoindrait les rangs de l’opposition en début d’année suite à des épisodes de tension avec la majorité consécutifs à l’élection des maires d’arrondissement et du maire central à Libreville, Jean-Boniface Assélé a réaffirmé l’ancrage de son parti, le Centre des libéraux réformateurs (CLR), au sein de la majorité conduite par le Parti Démocratique Gabonais (PDG). Un choix qui souligne en creux la très faible attraction de l’opposition. 

Certains l’espéraient, d’autres le redoutaient. Finalement, Jean-Boniface Assélé a fait son choix. Il restera dans sa famille d’origine, confirme l’un de ses plus fidèles lieutenants.

L’annonce a été faite par l’intéressé lui-même le 3 juillet dernier à l’issue d’une réunion du directoire du Centre des libéraux réformateurs, la formation dont il est le président.

« Certains camarades pensent que nous devons sortir de la majorité. Je leur réponds, non. Nous étions les pionniers au sein de la majorité présidentielle, nous nous sommes battus, nous devons rester et nous battre. Nous devons accompagner au mieux notre président, Ali Bongo Ondimba », a déclaré Jean Boniface Assélé.

Une poignée de militants du CLR souhaitaient que leur parti quitte la majorité présidentielle. De même, quelques responsables du PDG n’auraient peut-être pas vu d’un mauvais œil le départ de celui qu’ils perçoivent comme un trublion. Mais au sein de la majorité présidentielle, l’heure est au rassemblement.

Depuis la tenue d’un bureau politique mi-juin, le PDG a intégré en son sein les représentants des principales associations du pays. Une grande première. Puis, les responsables du parti ont été prié de s’adresser en province à leurs militants afin de resserer les rangs. Brice Laccruche Alihanga était il y a dix jours dans le Haut-Ogooué et Julien Nkoghe Bekalé s’est adressé ce samedi aux militants du parti présidentiel dans l’Estuaire.

La majorité se remet en ordre de bataille au moment où l’opposition, elle, affaiblie et atomisée, est plus inaudible que jamais. Après son échec cuisant aux élections générales d’octobre dernier, elle peine à réémerger. Ces derniers mois, elle a été contrainte de s’abriter derrière les syndicats afin de tenter de faire entendre sa très fluette voix.