Au Gabon, les institutions s’organisent durant l’absence temporaire d’Ali Bongo

Le président gabonais, Ali Bongo, aux côtés du roi du Maroc (archive) © DR

En attendant le retour du président dans son pays, les institutions gabonaises se sont organisées pour permettre de fonctionner de la façon la plus fluide possible. 

Il ne faudra sans doute patienter plus que quelques petites semaines pour assister au retour d’Ali Bongo au Palais du Bord de mer. En attendant, les institutions du pays s’organisent. Lors de son passage à Franceville dans le Haut-Ogooué (sud-est) en fin de semaine, le vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, a donné des indications précises à ce sujet.

« L’ambassade, c’est un territoire d’un pays et lorsque le président de la République aura la possibilité de se déplacer, c’est là-bas qu’il recevra la démission du premier ministre chef du gouvernement, et c’est là-bas qu’il signera les décrets. Il suffit de 5 heures pour aller de Libreville à Rabat et faire signer les décrets de sorte qu’ils entrent valablement en vigueur », a déclaré le vice-président de la République.

Et ce dernier de rappeler à « ceux qui disent qu’il faut qu’il soit en état maintenant au bout d’un mois, de se mettre debout, de gambader, qu’ils n’ignorent pas parce qu’ils sont nés avant moi que le président Léon Mba, malade depuis 1966 en France, est resté plus d’un an à se faire soigner et c’est son vice-président [Albert-Bernard Bongo, ndlr] qui allait là-bas recueillir ses orientations et c’est à l’ambassade du Gabon à Paris que les décrets étaient signés, que les orientations étaient données »

Les propos de Pierre-Claver Maganga Moussavou constituent notamment une réponse à l’Union nationale (UN, opposition) dont le vice-président et porte-parole, François Ondo Edou, a dénoncé cette semaine dans un énième communiqué la « régence » du Gabon par le souverain chérifien Mohammed VI et la « violation de la souveraineté nationale », soutenant que «  les décisions engageant l’avenir du Gabon [devraient] se prendre à Libreville ».

Des propos qualifiées de « fantasmes » et d’« élucubrations » par les officiels marocains.