Gabon / Inondations à Ndjolé et Lambaréné : Pourquoi Ali Bongo Ondimba a tapé du poing sur la table

Le président Ali Bongo Ondimba le 11 novembre 2019 à Libreville @ DR

Ce mercredi 27 novembre dans la soirée, via un message posté sur son compte Twitter, le chef de l’Etat gabonais a sommé le gouvernement, qu’il estime peu diligent face à l’urgence de la situation, de faire rapidement le nécessaire pour venir en aide aux sinistrés. 

Le message est tombé tard dans la nuit. Aux environs de 23h30. Face à l’urgence de la situation, le président ne pouvait manifestement plus attendre.

« La situation de nos compatriotes de Ndjolé et Lambaréné du fait d’inondations exceptionnelles est préoccupante. J’ai donc donné instruction au gouvernement de se rendre sur place pour venir en aide à ces sinistrés pour certains en détresse sociale. Une solution rapide sera trouvée », a écrit Ali Bongo Ondimba sur son compte Twitter

Le message, pour policé qu’il soit, n’en est pas moins ferme. Selon certains de ses proches, Ali Bongo Ondimba aurait été furieux de constater le peu de réaction du gouvernement face à cette catastrophe.

Reprise en main

Le chef d’Etat, qui a définitivement repris en main les commandes du pays après avoir été contraint de déléguer une partie de ses prérogatives suite à un AVC en octobre 2018, aurait transmis deux consignes au premier ministre et à son équipe gouvernementale : assister en urgence les victimes de ces inondations et, à plus long terme, prévoir un plan pour prévenir à l’avenir l’ampleur de ces catastrophes qui ont la fâcheuse habitude de se répéter chaque année.

Les pluies diluviennes qui se sont abattues début novembre dans les provinces de la Ngounié et du Moyen-Ogooué ont provoqué des inondations dans de nombreuses localités, dont Lambaréné (mais aussi Mouila, Fougamou) et Ndjolé.

Ali Bongo Ondimba avait alors demandé à son premier ministre de ministre, Julien Nkoghe Békalé, de dépêcher sur place une mission gouvernementale afin de s’enquérir de l’étendue des dommages, d’une part, et de voir quelles solutions à court comme à plus long terme pouvaient être apportées pour remédier à de telles catastrophes.

Conduite par le ministre de l’Intérieur, de la Justice, Garde des Sceaux, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, celle-ci s’est rendue dans les zones touchées les 9 et 10 novembre dernier.

Manifestement depuis, les actions que le chef de l’Etat avait demandé de mettre en place ont tardé à venir.