Plafonné à hauteur de 10 % lors des exercices précédents, le budget de l’éducation, de la formation et de l’emploi est en très forte hausse en 2019. Le gouvernement gabonais a en effet décidé de le porter à hauteur de 15 %, soit une augmentation sans précédent de 50 %.
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba l’a fait savoir en fin d’année : l’emploi devra être en 2019 la priorité de l’action publique au Gabon. En même temps, l’effort initié dans le secteur de l’éducation et de la formation, suite aux travaux de la task force sur le sujet en août dernier, devra être poursuivi.
C’est donc fort logiquement que le budget consacré à l’emploi, l’éducation et la formation en 2019 connaîtra une augmentation sans précédent de l’ordre de 50 %. Alors qu’ils représentaient 10 % des dépenses de l’Etat lors de l’exercice précédent, leur niveau est porté à 15 % dans la loi de Finances pour 2019.
Il s’agira notamment, comme l’ont indiqué les conclusions des travaux de la task force dégagées en août dernier, « d’actualiser les programmes et filières, satisfaisant la triple exigence d’employabilité, de compétitivité et d’excellence pour s’arrimer aux besoins des secteurs porteurs de l’économie », « d’augmenter et réhabiliter les établissements scolaires » pour absorber la croissance démographique ou encore « d’améliorer et d’augmenter la formation du personnel enseignant et d’encadrement ».
Au total, l’effort budgétaire effectué par le Gabon représente plus de 300 milliards de FCFA. Selon différentes sources, il ne pourrait s’agir que d’une étape. Les autorités gabonaises entendent en effet dans un premier temps rattrapé la moyenne africaine en la matière avant de la dépasser. Sur le continent, la médiane du volume d’investissements publics dans l’éducation se situe en effet à hauteur de 16,9 % des budgets des Etats.
« A l’heure de l’économie de la connaissance, la différence entre les pays se fera sur l’éducation et la formation qui doivent déboucher sur des emplois qualifiés. Nous en avons pleinement conscience. Nous sommes sur une dynamique. Celle-ci a vocation à être poursuivie et même accélérée dans les années à venir », assure un conseiller du Palais du Bord de mer.
