Gabon : Guy Nzouba Ndama sévèrement taclé pour ses propos sur l’état de santé d’Ali Bongo

Guy Nzouba Ndama, le président du parti d'opposition Les Démocrates © DR
L’ex-président de l’Assemblée nationale et leader du premier d’opposition Les Démocrates s’est exprimé sur le sujet sur RFI. Bien mal lui en a pris.

« Le porte-parole de la présidence dit que les institutions fonctionnent ; malheureusement elles ne fonctionnent pas, parce que lorsqu’il s’agit de la santé du président de la République, ce n’est pas l’affaire des fonctionnaires, c’est l’affaire du gouvernement. J’ai compris que les médecins ont dit que c’est rassurant, à titre personnel je lui souhaite un prompt rétablissement », a déclaré Guy Nzouba Ndama sur la radio française.

Des propos qui lui ont tout de suite valu des railleries sur les réseaux sociaux et des critiques sévères de la part de la majorité. « Guy Nzouba Ndama est fatigué. Il ferait mieux de réviser ses bouquins de droit constitutionnel », ironise Marc sur Facebook.

En effet, « le raisonnement à de quoi surprendre de la part d’un ex-président de l’assemblée nationale », comme l’explique ce professeur de droit constitutionnel de l’Université Omar Bongo Ondimba. « D’une part, c’est bien à la présidence de la République qu’il revient de communiquer sur la santé du président et non au Gouvernement. En outre, les membres du cabinet de la présidence ne sont pas tous, loin de là, des ‘fonctionnaires’. Ça n’est pas le cas notamment de la tête de cabinet. Ceux qui s’y trouvent sont titulaires de contrat de droit public, mais ça n’est pas la même chose », constate celui qui est considéré comme l’un des meilleurs constitutionnalistes au Gabon.

En outre, ajoute un ministre, « affirmer de façon péremptoire, sans preuve, que les institutions ne fonctionnent pas est totalement faux. Il suffit de vivre au Gabon pour s’en rendre compte », s’amuse-t-il, avant de délivrer tout de même un bon point à l’endroit de Guy Nzouba Ndama. Ce dernier « souhaite tout de même un prompt rétablissement au président de la République. C’est un signe de lucidité car il sait pertinemment que le chef de l’Etat va revenir. Et probablement plus vite qu’il ne l’espère », glisse-t-il dans un sourire entendu.