Julien Nkoghe Bekalé fera sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale ce mardi 26 février.
A cette occasion, le nouveau chef du gouvernement déclinera les grandes lignes de la politique qu’il entend mener. Il s’en suivra alors un vote d’approbation (dit de confiance) ou, à l’inverse, de défiance des députés.
Compte tenu de la majorité écrasante qu’a obtenu le PDG lors des dernières élections législatives en octobre 2018 (94 sièges sur 143, sans compter les 25 et plus obtenus par ses alliés, soit une majorité absolue de plus de 120 sièges), l’issue politique de ce vote fait ne fait que peu de doutes.
Il s’agit cependant d’une obligation constitutionnelle à laquelle le premier ministre doit se conformer. Et, en vertu de l’article 28a de la Constitution, il dispose de 45 jours tout au plus suivant sa nomination pour sacrifier à cet exercice.
L’article 28a de la Constitution dispose en effet que « Dans un délai de quarante-cinq (45) jours au plus, après sa nomination et après délibération du Conseil des ministres, le Premier ministre présente devant l’Assemblée nationale son programme de politique générale qui donne lieu à un débat, suivi d’un vote de confiance. Le vote est acquis à la majorité absolue des membres de l’Assemblée nationale ».
Or, demain mardi, cela fera exactement… 45 jours que Julien Nkoghe Bekalé a été nommé par Ali Bongo Ondimba. Le président gabonais qui, depuis hier soir, est de retour dans son pays. Il y a ainsi fort à parier que les deux têtes de l’Exécutif s’entretiennent à nouveau d’ici demain en vue d’affiner le discours.
Si le vote de confiance des députés semble d’ores et déjà acquis pour le premier ministre, l’intérêt principal de cette déclaration de politique générale résidera essentiellement dans son contenu qui sera scruté sous toutes ses coutures. Quelles seront les orientations du nouveau gouvernement ? Les grandes réformes seront-elles poursuivies ? Accélérées ? Quelle place y occupera l’emploi, qui apparaît comme l’une des grandes priorités ? Et, d’une manière générale, le volet social ?
Les Gabonais devraient être édifiés demain. Beaucoup attendent toutefois du concret de la part du premier ministre, autrement dit que leurs préoccupations prioritaires soient prises en compte. « Avoir de l’ambition pour le pays, c’est d’abord avoir de l’ambition pour les Gabonais. C’est à dire faire en sorte que leur quotidien change effectivement », explique un syndicaliste.
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