L’ancien ministre, proche de Jean Ping, sera libéré probablement ce vendredi au terme de 20 mois d’incarcération à la prison centrale suite à une décision de la Cour d’appel de Libreville ce jeudi 6 juin.
« L’épreuve fut longue et pénible, pendant la période de détention de mon époux. Mais aujourd’hui, par la grâce de Dieu, nous avons remporté la victoire, et c’est la victoire de tout le peuple gabonais », a exulté son épouse, Charlotte Massavala.
Le ministère public (le Parquet) avait contesté la peine de 5 ans de prison, assortie de 3 années de sursis et une amende de 600 000 francs CFA infligée contre Frédéric Massavala en première instance pour incitation à un attroupement non armé et instigation aux actes ou manœuvres de nature à provoquer des troubles et des manifestations contre l’autorité de l’État. La comparution en appel avait eu lieu le 16 mai dernier.
Preuve d’indépendance de la justice gabonaise
Ce jeudi 6 juin, la Cour a donc rendu sa décision et ordonné « la main levée du mandat de dépôt décerné à son encontre le 8 septembre 2017 ».
Tout en déplorant les délais particulièrement long de jugement et donc de détention préventive, les défenseurs des droits de l’Homme se sont réjouis de cette décision qui témoigne, selon eux, de « l’indépendance de la justice gabonaise », souvent dépeinte à tort comme soumise au pouvoir politique.
