Gabon : Fin de parti(e) pour Nicole Assélé qui démissionne du CLR

Fin de parti(e) pour Nicole Assélé qui démissionne du CLR © DR

Dans une déclaration publique faite ce mercredi 4 mai, Nicole Assélé a annoncé sa démission du Centre des libéraux réformateurs (CLR), l’expliquant par sa volonté de « préserver les liens personnels immuables » qui la lient au président du Conseil politique Jean Boniface Assélé qui n’est autre que son père.

Après Alexandre Désiré Tapoyo qui a annoncé hier sa démission, l’érosion dans les rangs du CLR se poursuit. Aujourd’hui, c’est au tour de Nicole Assélé de quitter le parti.

La désormais ex-déléguée générale du parti l’a annoncé lors d’une rencontre ce mercredi avec la presse.

« En dépit de la ligne nette de démarcation codifiée aux plans statutaire et réglementaire entre deux instances, le président du Conseil politique (Jean Boniface Assélé qui est par ailleurs son père, NDLR) s’est trop souvent autorisé à s’approprier unilatéralement les compétences du directoire », a-t-elle expliqué.

Il y a quelques jours, celui-ci avait décidé d’exclure du parti Nicole Assélé.

Ce mercredi, l’ancienne ministre des sports et ancienne directrice de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a regretté que cette décision de l’exclure du parti a été prise sans convocation ni réunion préalables du Conseil de discipline, le tout en violation des articles 74 à 77 des statuts.

De guerre lasse

Face à ce qu’elle considère comme « une dérive », Nicole Assélé a préféré, de guerre lasse, démissionner. « Préférant prendre définitivement mes distances avec cet environnement rempli de courtisans, dont la présence et l’activisme sont tout sauf au réel bénéfice du Général Jean Boniface Assélé Dabani, je déclare formellement et fermement ma démission du Centre des libéraux réformateurs», a-t-elle solennellement annoncé.

Nicole Assélé justifie sa décision par sa volonté de « préserver les liens personnels immuables » qui la lient au président du Conseil politique Jean Boniface Assélé plutôt que de poursuivre la guerre politique contre celui-ci. Une guerre ouverte il y a près de deux ans.