Gabon : une femme pour remplacer Emmanuel Issoze Ngondet à la primature ?

Alors que l’actuel premier ministre quittera ses fonctions dans quelques jours, plusieurs noms circulent avec insistance pour le remplacer dont celui de trois femmes. 

Et si au Gabon, le prochain premier ministre était une femme ? Alors que le sort d’Emmanuel Issoze Ngondet est scellé, cette hypothèse semble de plus en plus vraisemblable.

Dans quelques jours, la Cour constitutionnelle prononcera les résultats définitifs des élections législatives des 6 et 27 octobre dernier. Dès lors, la nouvelle Assemblée nationale pourra entrer en fonction et l’actuel chef de gouvernement remettra sa démission au Parlement. « C’est l’histoire de quelques petits jours », confie un ministre manifestement dans la confidence.

Si de nombreux noms circulent avec insistance depuis plusieurs semaines, ces derniers jours, ce sont ceux de prétendantes qui reviennent le plus. Trois en particulier.

D’abord, celui de Denise Mekam’ne, la ministre de la santé, réputée stakhanoviste et solide sur le plan technique. « Avec elle, ce sera du sérieux. Pas de la politique politicienne », promet un ministre qui lui est acquis.  Ensuite, vient le nom de Lucie Milebou-Aubusson, l’actuelle présidente du Sénat. Certains remettent cependant en cause la loyauté de cette ophtalmologue de profession qui, disent-ils, serait sous la double influence de son mari, l’ex-DG de la CNAMGS, Michel Mboussou, et de l’actuel ministre de la communication, Guy-Bertrand Mapangou, lui aussi sur la sellette.

Enfin, le troisième nom qui revient le plus est celui de la ministre de la promotion des investissements privés, du commerce et de l’industrie, Madeleine Berre. Passée par les grands cabinets d’audit internationaux PwC et Deloitte avant de devenir la présidente de la Confédération patronale gabonaise (CPG), elle fait l’unanimité sur le plan de la maîtrise technique des questions économiques, financières et budgétaires. Un atout précieux au moment où le Gabon entretient un dialogue nourri avec le FMI et vient d’adopter un plan de mesures d’économies du train de vie de l’Etat sans précédent.

Si rien n’est acquis à ce jour, on sait toutefois qu’Ali Bongo, qui a initié depuis plusieurs années une politique volontariste entraînant une meilleure représentation des femmes aux postes de responsabilités publiques, considérerait avec bienveillance une candidature féminine à la primature.

Pour le Gabon, ce serait une grande première. Réponse dans quelques jours.