Gabon : Fatigués par les louvoiements et les saillies de son président Pierre-Claver Maganga Moussavou, de nombreux cadres du PSD démissionnent pour rejoindre le PDG d’Ali Bongo Ondimba

Pierre-Claver Maganga Moussavou © DR

La semaine dernière, plusieurs cadres, élus locaux et départementaux du PSD à Mékambo ont claqué la porte le 14 avril pour rejoindre le Parti démocratique gabonais (PDG). Les démissions devraient s’enchainer dans les semaines à venir.

Parmi les démissionnaires, figurent le député du deuxième siège de la Zadié (Ogooué-Ivindo), Franck Bokamba Ndombi, le maire central de la commune de Mékambo, Juste Omer Ezona, ainsi que des onze élus locaux et départementaux de cette formation politique dans l’Ogooué-Ivindo.

Selon une note parvenue à la rédaction de La Libreville, rédigée par Franck Bokamba Ndombi, les démissionnaires constatent « avec amertume et regret que le leader du PSD s’est totalement démarqué de ses engagements initiaux ».

« Considérant nos engagements avec la base électorale, nous militants et élus du PSG de la Zadié, décidons de manière unanime et solennelle ce jour, devant l’histoire, de démissionner du PSD », indiquent-ils, précisant rejoindre aussitôt le parti d’Ali Bongo Ondimba dont il partage « la vision politique », confirmant ainsi la dynamique actuelle très forte en faveur de la formation majoritaire qui attire de plus en plus d’opposants dans ses rangs à un an des échéances électorales.

Tel n’est pas le cas au PSD dont nombreux sont les cadres à se dire fatigués par les saillies (« les déclarations à l’emporte-pièce » de Maganga Moussavou, pour reprendre l’expression de l’un d’entre eux) et ses louvoiements.

Sa déclaration à la prochaine élection présidentielle totalement improvisée, il y a quelques semaines, a été, pour nombre d’entre eux la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Selon nos informations, d’autres démissions, nombreuses, sont attendues dans les prochaines semaines, au risque de pousser l’ancien vice-président du Gabon, qui a fini par se brûler les ailes, vers une retraite politique prématurée.