Face à l’attitude peu responsable de l’opposition suite au point qui leur a été fait mercredi sur l’épidémie de coronavirus (Covid-19), le premier ministre a tenu à remettre les pendules à l’heure.
Pour une fois, gardez-vous d’instrumentaliser le sujet. L’affaire est suffisamment grave.
C’est en substance le message lancé par Julien Nkoghe Bekalé à l’endroit de la classe politique, l’opposition en particulier, dont l’attitude a été jugée peu responsable à l’issue de la réunion convoquée mercredi consacrée au coronavirus.
Le premier ministre a tenté de créer une union sacrée. Mais peine perdue. C’était sans compter sur l’attitude politicienne d’une partie de l’opposition, les uns critiquant allègrement à la sortie de la réunion (Paul-Marie Gondjout…), les autres allant même jusqu’à la boycotter (Jean Ping…).
Politicien versus homme d’Etat
« Face au Covid-19, il n’y a ni place ni prétexte à la polémique politicienne. L’heure est à la mobilisation générale. Et qui mieux que les leaders d’opinion pour sensibiliser et faire de la pédagogie », a twitté Julien Nkoghe Bekale jeudi, réitérant son « appel patriotique au rassemblement, à la mobilisation et à l’Union sacrée de la Nation ».
« L’épreuve que constitue le Coronavirus pour notre pays permettra de faire le départ entre les politiciens et les hommes d’Etat, dans la majorité comme dans l’opposition. Il est l’heure de choisir son camp », a, pour sa part, commenté un responsable du PDG (majoritaire) au sortir de la réunion mercredi.
Divisée, minée par des querelles de leadership interne, l’opposition gabonaise est souvent décriée pour sa propension à polémiquer plutôt qu’à contre-proposer. C’est, selon les observateurs, l’une des raisons de son très faible score lors des dernières élections générales d’octobre 2018.
