Gabon : Évincé du gouvernement, Arnauld Engandji remplacé par Mathias Otounga Ossibajouo

Arnauld Calixte Engandji Alandji a été démissionné ce dimanche soir du gouvernement © DR

Deux jours seulement après avoir été nommé ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement du Territoire, Arnauld Engandji a été débarqué ce soir du gouvernement.

Vendredi soir, Arnaud Calixte Engandji Alandji, alors ministre de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux publics, était nommé ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement du Territoire, en remplacement de Lambert-Noël Matha, sorti lui du gouvernement.

48 heures plus tard, c’est à son tour de subir le même sort. Il faut dire que l’intéressé n’a pas fait mystère, dès vendredi soir, de son mécontentement d’avoir perdu le maroquin de de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux publics, revenu à l’homme fort du Haut-Ogooué, Justin Ndoundangoye, au profit d’un ministère qu’il a décrit comme étant dépourvu de budget et d’administration.

Bien mal lui en a pris. « Celui qui boude, il bouge », avait prévenu tout au long de sa tournée provinciale Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet du président de la République. La menace, semble-t-il, a été mise à exécution. Arnauld Calixte Engandji Alandji, qui démentait encore en début d’après-midi avoir démissionné du gouvernement, a bien été poussé vers la sortie, autrement dit remercié.

Enfant gâté

« Etre ministre, ce n’est pas un dû, c’est un sacerdoce. Les enfants gâtés n’ont rien à faire au gouvernement. Et ceux qui tentent de faire du chantage en seront pour leur frais », a sèchement réagi en début de soirée un des ministres poids lourds du gouvernement.

Arnauld Engandji est remplacé à son poste par Mathias Otounga Ossibadjou qui, après avoir été plusieurs fois ministre par le passé, à la Défense (2015-2016), au Budget et aux Comptes publics (2016-2017) et au Tourisme et aux Loisirs (2017-2018), était redevenu député. L’annonce a officiellement été faite ce soir par le premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé.

Quant à Arnauld Engandji, après avoir été évincé du gouvernement, il pourrait quitter le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). C’est en tout cas l’intention qu’il aurait confiée à plusieurs de ses proches ce weekend.